Grenoble, la suppression de la pub et la culture

Édito du n°952 - mercredi 26 novembre 2014 - Petit Bulletin Grenoble

La Ville de Grenoble est branchée : pour promouvoir son projet de diminution de la place accordée à la pub dans l’espace public (Éric Piolle et son équipe ont décidé de ne pas renouveler le contrat les liant au groupe d'affichage et de mobilier urbain JCDecaux – 326 panneaux vont disparaître), le communiqué de presse s’ouvre sur une citation assez cynique de Don Draper, personnage central de la série Mad Men. Une série qui évoque le milieu de la pub aux États-Unis dans les années 1960. « La publicité s’appuie sur une chose, le bonheur […]. Le bonheur, c’est l’odeur d’une voiture neuve […]. » Pourquoi pas, mais quitte à y aller franco, la phrase de l’ex PDG de TF1 Patrick Le Lay sur « le temps de cerveau humain disponible » aurait été plus choc.

Bon, sinon, l’initiative est bien sûr séduisante et sensée, certains coins de France étant véritablement pourris par cette pollution visuelle mal maîtrisée – même si à Grenoble, ça reste assez sage. Et ce genre de monopoles offerts à des entreprises privées pose question. Mais cette citation de Don Draper (et cette décision politique) font une généralité pas très subtile, plaçant toutes les pubs au même niveau. Hors, un affichage du Musée de Grenoble en 4 par 3 pour promouvoir sa nouvelle expo est beaucoup plus intéressant qu’une pub de voiture – les infos culturelles sont d'ailleurs nombreuses sur ces panneaux.

Le communiqué de presse donne une piste de ce côté, la mairie expliquant ainsi « développer les expressions citoyennes au bénéfice de tous ». À voir donc comment cela prendra forme. Sachant qu’au pire, pour savoir ce que fait le musée, il y aura toujours le PB !

restez informés !

entrez votre adresse mail pour vous abonner à la newsletter

En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies destinés au fonctionnement du site internet. Plus d'informations sur notre politique de confidentialité. X