Les journalistes, ces masochistes

Édito du n°1006 - mercredi 9 mars - Petit Bulletin Grenoble

Il en faut du courage aujourd’hui pour être journaliste. Bien sûr, on ne parle pas de notre cas, nous qui ne sommes que des pisse-copies déconnectés du monde (être payé pour disserter sur des œuvres d’art, franchement), si ce n’est des artistes frustrés (oui, l’auteur de ces lignes aurait adoré être Julian Casablancas, mais la vie en a décidé autrement). On va plutôt évoquer ici les journalistes dans leur ensemble, eux qui se font constamment dégommer dans les sondages sur les professions les plus détestées des Français.

Oui, chaque année, on retrouve bien accrochés tout en haut du classement, à côté des politiciens et des footballeurs, ces valeureux masochistes dont la cote de popularité ne ferait du coup que baisser dans le cœur du grand public. « Notre métier est décrié mais il est aussi vachement demandé quand on voit le nombre de gens qui postulent dans les écoles de journalisme » nous rassure pourtant le journaliste d’investigation Gérard Davet dans une longue interview.

Oui, des journalistes qui mettent en "une" des journalistes, ça fait vraiment entre-soi. Sauf que l’approche de Gérard Davet et de son confrère Fabrice Lhomme, loin des travers du métier qui conduisent sans doute à de tels classements démoralisants, est on ne plus nécessaire et citoyenne. On vous laisse le soin de vous prononcer sur la nôtre.

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