( MC2, suite ) 2 comme 2 Gaulle

Jérome Safar, ex candidat socialiste malheureux à la mairie de Grenoble, s'inquiète, sur son blog, de l'avenir de la maison de la culture de Grenoble ( MC2)

Jérome Safar, ex candidat socialiste malheureux à la mairie de Grenoble, s'inquiète, sur son blog, de l'avenir de la maison de la culture de Grenoble ( MC2)... et son inquiétude a les traits de l'actuelle adjointe écologiste au maire déléguée « aux cultures », Corinne Bernard. Alors ils s'interpellent l'un l'autre, se répondant par postures interposées et c'est peu ragoutant ! d'autant plus que la seconde répond au premier dans une lettre dite « du Rassemblement de la gauche et des écologistes », soutenue par le parti de gauche qui fait preuve, en l'occurence, soit d'une ignorance crasse soit d'une légèreté coupable.

Restons entre soi entre nous

Je ne dirai rien de la citation mise en exergue qualifiée de funeste présage » par JS renvoyant du même coup son auteur le « grand » ( écrit-il) Thomas Bernhard », à la fonction d'augure et lui-même à celle d'homme-familier-du-théâtre-contemporain-la-preuve. Après ce qu'il dénonce comme une « étape sup­plé­men­taire dans le défaire, le détruire et le décons­truire muni­ci­pal en matière de culture », ( on appréciera le style), il convoque Molière (pour la saignée) et Peter Brook ( pour la « fulgurance de l'instant ») censés soutenir son propos qui, si on l'entend bien ( ce qui n'est pas aisé ) consiste à confondre le « provincialisme » de l'adjointe ( qu'il gratifie néanmoins d'une majuscule comme Directeur, Culture ou Art ) et ce « populisme qui vient » lequel se définit selon lui par l'opposition entre « ceux qui souffrent vraiment » et les « grands, repus et insensibles à ces souffrances « ? On s'interroge. Où Jérôme Safar a-t- il fait ses classes ? Certainement pas dans la lutte. De quoi, de qui parle-t-il ? De sa position de notable habitué à ne pas payer sa place ( ou s'il la paye, c'est tout comme).

Ça sent son mélenchon

On essaye de comprendre : ce popu­lisme qui veut pour l’exemple qu’on abatte aussi « ces grands chênes » à l’ombre des­quels il est déci­dé­ment bien dif­fi­cile de gran­dir » : si l'on s'en tient à l'image et sa source, la MC2 c'est De Gaulle, et par capillarité, lui, JS, est Malraux, The ministre de la culture, celui-là même qui a inauguré en 1968, le bel établissement grenoblois... le 68 des gauchistes de tout poil qui voulaient en découdre avec l'ordre bourgeois et ses représentants, culture (comme « service ») compris Puis, des chiffres, ceux « de l’em­ploi cultu­rel, artis­tique et tech­nique dans un pays qui manque sin­gu­liè­re­ment de lien, d’élan col­lec­tif autour de valeurs et de com­bats com­muns ». En substance, l'entreprise qu'est la maison de la culture, créature de grands hommes-chênes et accessoirement d'auteurs, doit être préservée parce qu'elle fait bouffer un paquet de monde et en fait rêver d'autres, et tant pis pour ceux qui ne savent pas rêver ! N'est-ce pas pourtant Lénine qui le disait : « le rêve est utile à l'homme ».

Contre l'usine à rêve, un champ de ruines

ll y aurait quelque chose de touchant dans la défense de l'adjointe aux cultures, si ce qu'elle assène n'était pas aussi effrayant ; en fait, d'avoir ajouté un « s » au mot culture, lui permet de n'en revendiquer aucune et vraiment là personne ne songerait à lui en tenir grief : comme si pour conduire une voiture il fallait tout savoir du moteur ; mais elle, elle veut être garagiste, choisir son pignon et faire venir la clientèle…car quand, comme elle, on ne parle pas de « public », c'est qu'on a quelque chose à vendre. Elle n'est pas dans la salle, elle est aux manettes. Les équipes de création ont du souci à se faire. Là, c'est pas Mélenchon qui pointe son nez, c'est Staline. Mais elle, elle assène : « alors que l’argent public se raréfie partout, il y a en matière culturelle, comme ailleurs, de nouvelles agilités qui s’inventent et de nouveaux modèles en construction. Mutualiser, coopérer, innover c’est permettre aux grenobloises et grenoblois de faire valoir leurs droits culturels. » Allez, bricolons, donc, je suis pour réinventer les MJC, vraiment. Il faut savoir que concomitamment, le droit culturel des plus de 65 ans à fréquenter les bibliothèques municipales qui était jusque-là gratuit va s'élever dorénavant à 18 euros.

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