"Wicked Game", Pipilotti Rist et l'amour (à Orlando notamment)

Édito du n°1019 - mercredi 15 juin - Petit Bulletin Grenoble

Wicked Game est, avec de nombreuses autres, l’une des plus belles chansons du monde. « The world was on fire and no one could save me but you. » Une chanson d’amour impossible dédiée à un être qui envahit l’esprit même si tout ceci n’est pas très rationnel. « What a wicked thing to do, to let me dream of you. » Une chanson brûlante de l’Américain Chris Isaak sortie en 1989, popularisée par le film Sailor et Lula de David Lynch et depuis reprise par pas mal d'artistes – R.E.M, Émilie Simon, London Grammar

Un chant déchirant qui l’est encore plus dans la version de la plasticienne suisse Pipilotti Rist, qui l’a réinterprété en 1995 pour les besoins d’une vidéo baptisée I’m a victim of this song. Il faut l’entendre hurler son désespoir en fin de morceau (« No, I don’t want to fall in love ») pour saisir toute l’intensité de l’œuvre de Chris Isaak. Ce que l’on peut faire en ce moment au Magasin, qui diffuse en boucle cette vidéo dans le cadre de sa passionnante exposition Briser la glace, en "une" de ce numéro. Une chanson qui s’écoute couché, lové dans des coussins, la tête dans les nuages.

Pour frissonner d’amour donc. Mais aussi pour couper ne serait-ce que cinq minutes avec ce monde de fous où des êtres humains se font descendre un samedi soir aux États-Unis parce qu’ils sont homosexuels. C’est dingue, oui. On pense bien évidemment aux victimes et à leurs proches.

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