Rachid Ouramdane, la diversité et les constats empiriques

Édito du n°1025 - mercredi 14 septembre - Petit Bulletin Grenoble

« Comment voir des théâtres avec des publics et des interprètes sur scène si peu représentatifs de notre diversité ? » Ces mots, ce sont ceux du chorégraphe Rachid Ouramdane, l’un des deux patrons du Centre chorégraphique national de Grenoble, extraits d’une tribune publiée début septembre par Libération. Une interrogation sensée pour qui a déjà poussé la porte d’une salle de spectacle.

Et un questionnement qui s’inscrit dans la lignée d’artistes en tous genres qui ne se retrouvent pas dans la vision d’une culture complètement déconnectée du monde qui l’entoure. Comme le directeur de la Comédie de Saint-Étienne Arnaud Meunier, qui a lui aussi publié une tribune, dans Le Monde, au titre explicite : « Où sont les visages noirs, arabes, asiatiques dans nos théâtres ? » Il écrit ainsi qu'il « est frappant de constater que c’est toujours le sport qui nous permet de refléter la réelle diversité sociale et géographique de notre pays ».

Comme toujours quand on veut démonter les mécanismes à l’œuvre (ce que souhaite faire Rachid Ouramdane – lisez son texte), les réactions sont tranchées. Et comme toujours en France, les remarques autour d’une soi-disant discrimination positive antidémocratique refont surface, avec un sens du raccourci stupéfiant. Alors qu’il suffit juste de prendre ces remarques pour ce qu’elles sont : des constats empiriques. À voir ce que l’on fait avec.

(crédit photo : Géraldine Aresteanu)

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