Leonard Cohen, "I'm Your Man" et le Panthéon de la musique

Édito du n°1033 - mercredi 16 novembre - Petit Bulletin Grenoble

Si nous avions pu faire un édito sonore, genre comme les livres pour enfants où, quand on appuie sur la vache, ça fait "meuh meuh", nous aurions mis la tête d’un Leonard Cohen qui, quand on lui aurait appuyé sur le chapeau, aurait utilisé sa voix caverneuse pour nous chanter I'm Your Man, l’une des plus belles chansons d’amour du monde à la mélodie savoureusement lubrique. Ça aurait été classe, non ? Même si, forcément, avec ce choix, nous aurions fait une foule de déçus, le principe même de mettre en avant un morceau plutôt qu’un autre au sein la vertigineuse carrière du monstre canadien étant presque impossible.

Nous ne nous aventurerons donc pas sur ce terrain périlleux, pas crainte de provoquer des débats impossibles à clôturer, mais aussi parce que nous n’avons pas les moyens de glisser une enceinte miniature dans chacun de nos 40 000 exemplaires. Nous nous contenterons simplement de déplorer, comme tout le monde (enfin, comme tous ceux qui ont du goût), son décès (il est mort dans la nuit du 10 au 11 novembre, à l'âge de 82 ans) qui démontre une nouvelle fois que personne n’est physiquement éternel, même les plus grands.

Après, spirituellement (un mot qui correspond très bien au chanteur), c’est autre chose, et nous ne prenons aucun risque en pariant que Leonard Cohen restera pendant longtemps (voire éternellement) au Panthéon de la musique. Avec le crépusculaire You Want It Darker, son dernier album sorti il y a moins d’un mois, en guise de testament ; et son magnifique concert grenoblois de 2010 à jamais dans nos mémoires.

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