Gloire à "South Park" (et à la dernière idée géniale de ses créateurs)

Édito du n°1066 - mercredi 13 septembre - Petit Bulletin Grenoble

Depuis 20 ans (le premier épisode date d’août 1997 aux États-Unis), la série animée South Park ausculte la société américaine (voire plus, par ricochet) sans jamais faire preuve de finesse. Et c’est justement ce qui fait sa force. Soit des gamins de huit ans dans une petite ville du Colorado vivant des aventures folles dans lesquelles l’humour scatologique (le premier épisode s’appelait tout de même Cartman a une sonde anale) et graveleux côtoie un fond plus politique que les deux réalisateurs de Trey Parker et Matt Stone s’évertuent à constamment sortir des clous – sur la religion ils sont allés très loin et tant mieux.

Dernier savoureux exemple en date : dans L'Annale du Destin, nouveau jeu vidéo basé sur la série, un élément lors du choix du personnage va modifier la donne. À savoir la couleur de peau : plus elle sera foncée, plus le joueur rencontrera des difficultés comme le résume Cartman : « Ne t'inquiète pas, cela n'a pas d'influence sur les combats. Cela influe simplement sur tous les autres aspects de ta vie. » Ou comment faire écho à une question de société prégnante (comme le mouvement Black Lives Matter qui, aux États-Unis, dénonce le racisme systématique envers les Noirs) de manière détournée mais non moins efficace.

Et là, à la fin de cet édito, une possibilité : l’univers South Park est peut-être inconnu à certains d’entre vous. Seigneur ! Rattrapez-vous vite en fouillant sur le web : de nombreux fans recensent le meilleur des 20 dernières saisons. De notre côté, sachez que nous adorons les épisodes intitulés Casa Bonita, Scott Tenorman doit mourir et Piégé dans le placard (sur Tom Cruise et la scientologie).

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