Donc on en est à taper les journalistes, c'est ça ?

Édito du n°1119 - mercredi 16 janvier 2019 - Petit Bulletin Grenoble

On se doit de critiquer les journalistes, c’est un exercice sain dans une démocratie. On peut débattre de leurs choix éditoriaux, on peut questionner le modèle économique des médias qui les emploient, on peut même penser, si on le souhaite, qu’ils font du mal au débat public… Mais non, enfin, qui que l’on soit, on ne tape pas sur eux, comme ça a été une nouvelle fois le cas le week-end dernier en marge des manifestations des Gilets jaunes, avec notamment l’agression d’une équipe de LCI à Rouen ou encore le coup violent qu’a reçu en plein direct un journaliste de C L'Info Pau.

Des images terribles, certes autant que d’autres pendant les mêmes manifestations, qui sont proprement inexcusables. Alors, à notre petite échelle de journalistes culturels dont le plus grand danger est de recevoir un verre de bière sur le pantalon pendant un concert ou de se retrouver derrière une personne trop grande au théâtre, nous souhaitons adresser tout notre soutien à nos consœurs et confrères malmenés dans l’exercice de leurs fonctions.

« En 2018, 80 journalistes ont été tués, 348 sont actuellement en détention et 60 sont otages. Des chiffres en hausse qui traduisent une violence inédite contre les journalistes » comptabilisait le mois dernier Reporters sans frontières. Dans son dernier classement mondial de la liberté de la presse, la France occupait la 33e place, ce qui n'est pas glorieux – même si la situation est évidemment beaucoup moins grave que dans d’autres pays, dont ceux qui permettent à l'ONG de faire un décompte si macabre. Ne la faisons pas baisser encore plus.

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