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Olivier Coussemacq : « Le Maroc est un pays qui connaît bien le cinéma »

Le cinéma n’a pas de frontière. Le réalisateur français Olivier Coussemacq le prouve en signant "Nomades", un film (en salle le 7 août) on ne peut plus marocain. Rencontre.

ECRANS

Olivier Coussemacq : « Le Maroc est un pays qui connaît bien le cinéma »

Le cinéma n’a pas de frontière. Le réalisateur français Olivier Coussemacq le prouve en signant "Nomades", un film (en salle le 7 août) on ne peut plus marocain. Rencontre.

Olivier Coussemacq : « Le Maroc est un pays qui connaît bien le cinéma »

par Vincent Raymond

Jeudi 25 juillet 2019
1452
LECTURES

par Vincent Raymond

Jeudi 25 juillet 2019
1452
LECTURES

Habituellement, les films traitant des questions de migration du point de vue du Sud sont produits ou réalisés par des Marocains. Quel est votre rapport au Maroc ? 

Olivier Coussemacq : Cela a été une des difficultés du projet, en effet… Quand j’ai présenté le film à Tanger, en avant-première marocaine dans le cadre du festival du cinéma marocain, on n’a pas reconnu au film son identité marocaine. Quand je suis en France avec ce film, on me dit : mais c’est un film avec des inconnus en langue arabe !

J’ai un rapport ancien avec le Maroc, un rapport d’amour surtout, et des liens anciens avec le Maghreb ainsi qu’un intérêt pour ce qui n’est pas "nous". J’ai envie d’aller voir ailleurs pour éviter de trop parler de nous – d’autres le font très bien. Enfin, j’ai eu quelques difficultés dans le passé, à titre intime, avec ma mère que je ne développerai pas. Et les mères du Maghreb, en règle générale, sont des femmes qui m’émeuvent par leurs capacités de résistance, leur générosité. Un caractère de mère amoureuse et protectrice…

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Ah si ! Sur ce plan-là, ils s’y retrouvent parfaitement. Je pense qu’il y a eu une espèce d’agitation corporatiste qui a posé problème et qui m’a bouté hors sélection. C’est très ambigu : il y a cette espèce de glissement sémantique autour du festival qui à l’origine est un festival du cinéma marocain mais qui, du fait de ma présence, est devenu un festival des cinéastes marocains.

Sinon, le film a été très bien accueilli. Ça a commencé très tôt car j’ai eu l’occasion de rencontrer le réalisateur et acteur Mohamed Nadif qui est  qui est devenu, récemment, le partenaire de Nicolas Brévière, en coproduction. Quand je lui ai donné le scénario à lire et que je lui ai demandé son avis, sa réponse a été : je le réaliserais bien. Donc, je pense que c’était bien parti et ça s’est confirmé. Là-bas, les spectateurs le voient comme un film marocain.

Vous montrez, avec le cousin, un personnage peu habituel dans le cinéma du Maghreb : celui du paysan fier d’être là où il est …

Tout le monde n’a pas nécessairement envie de s’expatrier – quoi qu’il dérape un peu, ce cousin parce qu’à un moment donné il dit « J’irais bien quand même » (rires). Et sa sœur, aussi, d’ailleurs. Mais objectivement, de ma connaissance du Maghreb qui est un peu vaste aujourd’hui, ils sont peu nombreux. C’est une grande désespérance et ça n’est plus vrai seulement au Maghreb, mais dans quantité de pays du monde : de toutes parts, des gens essaient de s’échapper, c’est une désespérance totale.

Comment avez-vous procédé pour les dialogues et la direction d’acteurs ?

Comme je ne parle pas suffisamment l’arabe, on a fait traduire les dialogues. C’est un travail que j’ai fait avec Mohamed Nadif, qui est aussi scénariste, donc ça c’est fait essentiellement entre lui et moi. Je me suis assuré qu’on était toujours bien d’accord sur le choix précis des mots, après je ne pouvais que lui faire confiance : il connaissait mon rapport aux mots. Et j’ai revendiqué le choix politique de la langue berbère à l’intérieur même du film.

Il n’y a pas eu d’improvisation. Les adultes sont professionnels. Jalila Talemsi, qui joue le rôle de Nayma, en est une preuve : c’est une actrice sublime. Mais les jeunes sont des gens qui, non seulement, sont des débutants que l’on est allé chercher par des annonces, par des castings sauvages, et qui n’ambitionnaient pas d’être acteur : ça peut être un piège aussi. Je suis un peu au fait de ce que sont devenus les deux acteurs marocains du Babel d'Iñárritu : ils n’ont pas eu de suite dans leurs carrières cinématographique même si l’un d’eux le souhaitait. Il fallait être très clair au départ sur ces questions, et dire aux jeunes de faire attention, qu’il n’y avait rien de garanti. 

Vous n’avez pas eu de problème pendant le tournage?

Non, il n’y a pas de raison. Les réglementations sont un peu différentes, et je me suis fait arrêter par la police dans le sud du Maroc parce que je n’avais pas d’autorisation de repérage, ils ne connaissaient pas l’existence de cette chose et la production avait oublié de m’en informer. Quand vous traînez dans les zones classiques, ça va, mais quand vous commencez à rentrer chez les gens alors, tout à coup, vous sentez que ça bouge autour de vous : on m’a rappelé à l’ordre, je suis rentré chercher une autorisation de repérages et j’y suis retourné. Mais le Maroc est un pays qui a vraiment une grande industrie cinématographique, qui connaît bien le cinéma et qui est ouvert à ce qu’on tourne chez lui. 

L’équipe était-elle marocaine ?

En partie, et en partie française puisque dans le cadre des accords de coproduction, il y a des quotas à respecter. Mais j’aurais eu un financement totalement marocain, je l’aurais fait au Maroc : il y a vraiment tout ce qu’il faut là-bas, du commencement jusqu’au final.

Le budget était-il suffisant ?

Jamais ! (rires) Bien entendu, ça a été très contraignant, parce qu’on veut toujours plus mais avec les moyens que nous avions, il n’y avait pas le choix. Nicolas Brévière a été courageux de s’embarquer à de tels niveaux. Ça oblige à faire des choix, comme moins de jours de tournage ou de faire des compromis. Par exemple, j’aurais aimé tourner certaines scènes de nuit, à l’aube ou au coucher du jour, ça se prêtait bien à l’histoire ; j’ai dû y renoncer, trouver des arrangements dans le scénario pour qu’on puisse faire les scènes de jour.

Pourquoi toutes ces références poétiques ?

Je n’ai pas réponse à tout… Peut-être parce que j’ai un autre projet pour le Maroc, où il y a encore davantage de poésie. La poésie est pour moi un art sublime, suprême… J’avais un besoin pragmatique très précis qui était de commencer à inscrire le français. Ça a permis plusieurs rebonds, ça a aussi permis le fait que le personnage de Hossein se la raconte dans la piscine en récitant des vers de Baudelaire… Il n’y a pas une idée particulière ; cette scène est venue tard. 

Il y aussi le vers « au pays qui te ressemble »...

Oui, c’est vrai qu’il y avait aussi cette idée qu’on est chez soi là où on se sent bien. Je voudrais, dans un monde idéal et futur, que chacun puisse se poser là où il a envie de se poser.

Dans votre esprit, vous destinez plutôt votre film à un public marocain ou un public français ?

J’ai tendance à croire que le cinéma est international et j’ai envie qu’un maximum de gens puissent le voir. Je l’ai donné à voir à quelques amis à Los Angeles qui ont aimé le film, ça me touche beaucoup. Si on a la possibilité que le film soit vu ailleurs j’en suis ravi. 

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J’ai un rapport ancien avec le Maroc, un rapport d’amour surtout, et des liens anciens avec le Maghreb ainsi qu’un intérêt pour ce qui n’est pas "nous". J’ai envie d’aller voir ailleurs pour éviter de trop parler de nous – d’autres le font très bien. Enfin, j’ai eu quelques difficultés dans le passé, à titre intime, avec ma mère que je ne développerai pas. Et les mères du Maghreb, en règle générale, sont des femmes qui m’émeuvent par leurs capacités de résistance, leur générosité. Un caractère de mère amoureuse et protectrice…

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Jamais ! (rires) Bien entendu, ça a été très contraignant, parce qu’on veut toujours plus mais avec les moyens que nous avions, il n’y avait pas le choix. Nicolas Brévière a été courageux de s’embarquer à de tels niveaux. Ça oblige à faire des choix, comme moins de jours de tournage ou de faire des compromis. Par exemple, j’aurais aimé tourner certaines scènes de nuit, à l’aube ou au coucher du jour, ça se prêtait bien à l’histoire ; j’ai dû y renoncer, trouver des arrangements dans le scénario pour qu’on puisse faire les scènes de jour.

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