Ne voyez pas dans cet intitulé une quelconque malice - c’est tout simplement comme ça que les patronnes Christiane et Sophie, avec l’appui tacite de leur équipe (le barman Enzo et le DJ Sax) décrivent l’ambiance nocturne du Café Noir, un bar de quartier accueillant pour les déjeuners une clientèle variée, allant du cadre pressé aux familles posées, et se transformant les soirées de fin de semaine en lieu exclusivement destiné à une clientèle gay. Christiane se décrit comme une ancienne de la communauté noctambule grenobloise, avec à son actif une décennie de service au Boys (l’actuel George V). Passée cette période, elle a pris du recul et décidé de se lancer dans la restauration, en ouvrant il y a maintenant dix ans (l’anniversaire sera officiellement célébré le 5 décembre) Le Café Noir. Progressivement, les ex-habitués du Boys ont sollicité Christiane, lui ont suggéré d’ouvrir le lieu à des soirées gay. Ça a timidement commencé un samedi par mois et, le succès aidant, cela fait maintenant trois ans que le lieu consacre ses jeudis, vendredis et samedis à ces soirées. Lorsque Sophie explique l’âme du Café Noir par le passé de Christiane, son côté quasi maternel pour certains clients, cette dernière balaie l’argument du revers de la main, arguant que c’est la clientèle qui fait le lieu. Elle n’en demeure pas moins protectrice, restreignant l’accès des soirées à la seule clientèle gay et leurs éventuels invités hétéros. La recette du “bordel organisé“ ? Une «ambiance familiale», de la musique variée, allant des derniers tubes dancefloor à Dalida, selon la demande de la clientèle, un cadre détendu où «il n’y a pas besoin d’argent pour faire la fête». Le Café Noir
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