Mardi 14 mars 2017 En carence de culture ibérique et sud-américaine ? Dites 33, comme la 33e édition des Reflets du cinéma Ibérique et latino-américain. Un traitement de choc à base de saveurs épicées, à l’horizon sensitif infini.
Cellule 211
Par Christophe Chabert
Publié Dimanche 11 juillet 2010 - 2776 lectures
De Daniel Monzón (Esp, 1h45) avec Alberto Amman, Luis Tosar…
La veille de son entrée en fonction dans une prison de haute sécurité, Juan, jeune maton idéaliste, a carrément la scoumoune ! Assommé accidentellement dans la partie en travaux de la prison, il est ensuite pris au milieu d’une émeute de détenus. Comme il est encore en civil, il se fait passer pour un prisonnier et tente de contrôler de l’intérieur l’insurrection en fraternisant avec Malamadre, brute psychopathe ayant pris la tête des émeutiers. Gros succès au box-office espagnol, "Cellule 211", même s’il dénonce au passage les violences carcérales et la corruption étatique, est avant tout une série B à vocation divertissante. Le scénario, bien fichu, rappelle celui d’"Assaut" de John Carpenter, notamment quand Juan finit par faire cause commune avec les détenus contre l’arbitraire de la hiérarchie à l’intérieur de la prison. Le film arrive même à incorporer à sa petite mécanique de thriller quelques notations étonnantes, comme ces terroristes de l’ETA transformés en monnaie d’échange politique auprès du pouvoir. Monzón n’hésite pas à foncer tête baissée dans la violence désespérée, quitte à forcer le trait quand ça l’arrange. Le casting est un festival de gueules cassées, sauf Juan qui a une tronche de jeune premier (ce qui attire quand même quelques soupçons…), et les flashbacks le montrant avec sa copine enceinte en rajoutent dans le sentimentalisme. Qu’importe ce manque de finesse généralisée : en plein été, ce film de prison bourrin et efficace est tout à fait recommandable.
CC
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