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Le court lézarde à Vaulx
Par Christophe Chabert
Publié Lundi 13 janvier 2014 - 4600 lectures
Photo : Benoît Forgeard et Vincent Macaigne dans "Les Lézards"
Le court, de nuit
Un poing c’est court, le festival du film court de Vaulx-en-Velin, tient à ses particularismes : francophonie et films à sujets — ou «engagés» selon ses termes. Sa compétition en témoigne, qui compile des films venus de France, de Belgique, de Suisse, du Québec, mais aussi du Liban ou du Bénin. Parmi les œuvres choisies cette année, on retrouve l’impressionnant Avant que de tout perdre de Xavier Legrand, d’une magistrale efficacité, et Miniyamba de Luc Perez, découvert au dernier festival de Villeurbanne, qui évoque les tentatives d’exils des Maliens par le prisme de la musique, dans une forme d’animation documentaire telle qu’Ari Folman l’avait popularisée avec Valse avec Bachir.
En dehors de cette course aux prix, il faut souligner quelques soirées thématiques, notamment celle consacrée aux courts d’animation, avec un joli programme où l’on pourra découvrir le très beau La Nuit américaine d’Angélique, hommage aux vertus vitales du cinéma qui s’appuie sur le film de Truffaut pour bâtir une fable en noir et blanc au charme délicat.
Au milieu de l’exercice traditionnel de la Nuit du court métrage — ici appelée «Nuit courte» — et qui permet de montrer des films sans doute trop légers pour le credo de la compétition, on trouve le formidable Les Lézards de Vincent Mariette. En noir et blanc là encore, deux dragueurs se retrouvent dans un sauna, l’un attendant la fille qu’il a croisée sur un site de rencontres, l’autre l’accompagnant pour lui tenir la chandelle. Le premier, c’est l’incontournable Vincent Macaigne, à son meilleur dans un nouveau rôle d’ahuri bafouillant et maladroit ; l’autre, c’est Benoît Forgeard, touche-à-tout doué et pince-sans-rire — des colonnes de So Film au petit écran de Paris Première avec Bertrand Burgalat et bientôt sur grand écran avec son long Gaz de France. Mariette, qui réussit ici une comédie sophistiquée et élégante à l’érotisme latent, passera lui aussi au long en cette année 2014, et on attend ça avec impatience.
Christophe Chabert
Un poing c’est court
Aux Amphis de Vaulx-en-Velin, du 17 au 25 janvier
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