Ainsi va l'époque : il faut se calfeutrer même dehors. Périmètre délimité et fermé, renfort de forces de sécurité, drone... Des moyens accrus pour une fête restreinte qui se déroulera du jeudi 8 au samedi 10 décembre, en Presqu'île et dans le Vieux Lyon.
Trois jours au lieu de quatre habituellement, mise en éclairage de 20h à minuit (et non de 18h à minuit comme auparavant), périmètre plus que réduit : la Fête des Lumières 2016 aura bien lieu, mais adaptée à l'état d'urgence.
En Presqu'île, elle se déroulera précisément entre les places des Terreaux et Bellecour et dans le Vieux Lyon, elle ira de Saint-Paul à Saint-Jean et jusqu'aux amphithéâtres gallo-romains. La programmation sera dévoilée après les vacances de la Toussaint mais elle reprendra ce qui était prévu (et annulé) en 2015. Augmenté de quelques installations qui devaient se dérouler hors de cette zone.
L'accès à ce périmètre se fera par 42 points définis (et sans portique) où officieront notamment 200 agents de sécurité privés et la police nationale en renfort. Un dispositif "anti-bélier" est prévu avec une centaine de barrières Vauban notamment. Des chauffeurs prêts à évacuer toutes personnes qui auraient besoin de secours seront positionnés.
Concernant les voitures, la circulation sera interdite sur la rive droite de la Saône entre le Pont Kitchner et Saint-Paul ainsi que sur la rive gauche. L'axe nord/sud du Rhône sera empruntable mais l'accès pourra en être fermé à tout moment si besoin. Les entrées et sorties des parkings souterrains de la Presqu'île seront interdites dès 19h, chacun des trois soirs. Et le stationnement en surface sera limité aux principaux axes. Des informations plus précises seront délivrées aux riverains et commerçants d'ici début décembre.
Comme pour l'Euro
Enfin, le réseau de transports en commun ne fera circuler aucun bus ; les points névralgiques alentours seront Perrache et Saxe. Le métro sera ouvert avec des contrôles "ciblés ou aléatoires" à la station Bellecour. Aucune décision définitive n'a été prise quant à l'ouverture ou la fermeture de la station Saint-Jean. Celles des Cordeliers et Hôtel de Ville seront ouvertes sauf en cas de trop forte affluence.
Les forces humaines en présence seront nombreuses : 160 pompiers (contre une centaine habituellement), 200 agents municipaux (dont 100 dédiés au bouclage du dispositif) et toujours 50 secouristes de la Croix-Rouge et du SAMU. Du côté de la Préfecture, l'Euro semble avoir été un bon entrainement puisqu'un plan Orsec sur le modèle de celui déployé pendant le championnat de foot pourrait être d'actualité ; une patrouille mobile avec des moyens lourds d'interventions spéciales (RAID, BRI, BAC) est prévu, comme pour l'Euro. Enfin, de nouveaux moyens militaires d'observation seront en place et à disposition des autorités civiles avec un drone qui survolera la Presqu'île. Et, dans le cadre de l'opération Sentinelle, une soixantaine de militaires sécuriseront la périphérie de ce périmètre avec autorisation de fouiller sac, coffre et véhicule.
Au total, plus de 750 policiers, gendarmes et militaires seront mobilisées pour un surcoût non-communiqué par les services municipaux ou préfectoraux. Un appel à bénévoles est lancé afin qu'ils guident et accueillent au mieux les spectateurs dans ce nouveau dédale.