Rencontre au sommet

Par Alain Koenig
Publié Mardi 20 mars 2012

Le duo de choc n’en est pas à son coup d’essai. Les deux hommes se connaissent, s’apprécient et mêlent les sonorités de leurs instruments depuis longtemps. Alexandre Tharaud, pianiste, féru de musique de chambre, n’hésite pas à bousculer certains clichés d’interprétation en affirmant que l’on peut très bien jouer Bach ou Rameau sur un piano moderne. Jean-Guihen Queyras, violoncelliste issu de l’écurie Boulez, est un interprète rompu à toutes les modernités en musique. Il n’en délaisse pas pour autant l’exploration de tous les types de répertoires de Bach à la musique contemporaine. Récemment, il a pris part à la création d’œuvres pour violoncelle de compositeurs comme Philippe Schoeller ou Bruno Montovani, l’actuel directeur du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris. Une rencontre au sommet que propose donc l’Opéra théâtre de Saint Etienne. Le programme permet d’envisager une grande palette d’émotions musicales puisque les deux têtes d’affiche interprèteront la Suite en ré mineur de Marin Marais (composée initialement pour viole de gambe et clavecin), la Sonate n°2 en ré majeur de Jean-Sébastien Bach, la Sonate pour violon et piano de César Franck. Les deux compères, à l’instar du duo de légende - Martha Argerich et Mischa Maisky - donneront leur version de la Suite italienne, tirée du ballet Pulcinella, typique de la période néo-classique de Stravinsky, et constituée d’emprunts au génial compositeur Giovanni Battista Pergolesi.
Alain Koenig