Le rock brut s'invite à Saint-Étienne

Né des cendres de Bästard et Narcophony, le groupe lyonnais Zëro balance un rock sombre et énergique qui rend on ne peut mieux sur scène. Ils prendront d'assaut la scène du Fil accompagnés le même soir par Electric Electric et son rock puissant et s'adressant directement au danseur qui est en nous.

Il est des groupes qui ne meurent jamais. Ca existe, même sur la scène rock sur laquelle il est très souvent difficile de rester soudé. Certains groupes se transforment et certains membres restent. A l'image du groupe de rock lyonnais Zëro, né des cendres de Bästard et Narcophony. Depuis leur premier album Joke Box en 2007, le groupe a remis le couvert en 2009 avec Diesel dead machine, album confirmant la richesse du son porté par le groupe qui haussa alors légèrement le rythme de ses compostions sur cet opus. En 2010, Zëro s'associe aux Montpelliérains de Marvin pour sortir un split 10 intitulé Rosemary K's Diaries 01 après avoir fait une tournée commune fin 2009. Eric Aldéa et ses collègues reviennent cette année en live et passent par Saint-Étienne en avril. Ce qui ne devraient pas déplaire aux amateurs de rock expérimental parfois sombre et noisy, bourré aux synthés ravageurs. Les compères sont en effet habitués à maintenir les spectateurs dans un univers onirique coloré par des titres instrumentaux mais toujours dans une totale liberté d'expression de leur rock brut.

Le rock sombre de Zëro accompagné par la frénésie d'Electric Electric

Eux aussi très généreux sur scène, les Strasbourgeois d'Electric Electric partageront la grande salle du Fil avec Zëro. Formé par Eric Bentz à la guitare et au chant, Vincent Redel à la batterie et Vincent Robert aux claviers et au chant, le trio exécute un électro-rock minimal emprunt de mélancolies et d'une certaine répétition sonore menant à une danse frénétique, hypnotique et incontrôlable. Leur titres sont en effet principalement composés par des superpositions de différentes couches de guitares souvent samplées, soutenues par une batterie explosive comme par exemple sur Tchermowski ou Hydraviolet. Expliquant en interview qu'on pourrait les classer entre Sunn O et Donna Summer époque Bad Girl, je vous laisse imaginer le résultat... Le groupe sortira son deuxième album en 2012 après Sad Cities Handclappers,  sorti en 2008 sur le label Herzfeld. A découvrir donc à Saint-Étienne pour la première fois le vendredi 13 avril prochain dans le cadre des concerts ((Ouïe)) avec un tarif unique de 10€ ou 8€ si vous êtes possesseur de la carte Filgood.
Nicolas Bros

Légende photo: Les quatre membres du groupe Zëro