De Rich Moore (ÉU, 1h41) animation
En perdant son savoir-faire dans l'animation traditionnelle, Disney a perdu aussi ce qui fit de chaque film un évènement. Malgré les efforts de John Lasseter, tête de Pixar désormais chez Mickey, la prouesse technique comme gage de virtuosité et de connaissance a disparu. Ainsi encore des Mondes de Ralph, où des personnages de jeu vidéo, l'un un méchant rétro façon Donkey Kong en 8bits, l'autre une héroïne buggée d'un jeu de course girly, collaborent dans l'espoir de s'intégrer socialement. L'idée d'un croisement entre Toy Story et la culture jeu vidéo (le film multiplie les références) avait tout pour plaire. Hélas, le concept s'effondre dans une intrigue recyclée que jamais la laideur de l'ensemble ne sauve. Entre une héroïne au look d'icône de sonnerie pour téléphone portable, des univers graphiquement peu inspirés et un moralisme de spot McDo, la vulgarité plane. Un bref regard en arrière suffit pour voir que Disney ne sait décidément plus faire des belles choses.
Jérôme Dittmar