It felt like love

D’Eliza Hittman (ÉU, 1h22) avec Gina Piersanti, Ronen Rubinstein…

L’initiation sentimentalo-sexuelle d’une adolescente comme matière à un premier film réalisé par une jeune femme, c’est un programme désormais attendu et qui relie Europe, Asie et Amérique. It felt like love souffre de ce manque d’originalité, même si Eliza Hittman sait de toute évidence mettre en scène les situations traversées par son héroïne Lila sans sombrer dans les clichés les plus éculés. Tentant avec obstination de perdre sa virginité, elle se heurte à un double obstacle : celle de sa meilleure amie, plus précoce et lucide qu’elle, dont elle fait son modèle, et celle du beau gosse sur lequel elle a jeté son dévolu, et qui semble manifestement peu intéressé par cette ado à côté de la plaque.

La neurasthénie de Lila, immuable du premier au dernier plan, insuffle une santé morose au film que le naturalisme étouffant d’Hittman contribue à souligner. Empêtré dans son esthétique 5D (du nom de l’appareil photo vidéo Canon devenu le refuge des productions à petit budget), It felt like love peine à s’extraire d’une enfilade de gros plans à la mise au point aléatoire, comme si la cinéaste était incapable de regarder le monde autour de son personnage, la rejetant dans le flou ou dans un hors-champ jamais fascinant.

Christophe Chabert

Sortie le 17 juillet

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