Le duo stéphanois de pop-folk, Ladybug & The Wolf, est ressorti de son silence artistique avec un très joli nouvel EP* "Familiar Games" en forme de prémices d'un premier album très attendu (prévu pour le début de l'année 2016), deux ans après la sortie de leur première épreuve "To raise a miniature garden". Un EP plus électrique qui annonce la couleur et un changement de cap tant en studio que sur scène. Explications avec Paloma et Kevin, nom à la ville de la coccinelle et du loup. Propos recueillis par Nicolas Bros.
Pourquoi avoir choisi de sortir un deuxième EP avant votre album ?
Paloma : La première raison est le fait que cela nous remettait dans une situation avec de l'actualité. Ainsi cela préparait le public à être plus attentif au moment de la sortie de l'album. C'est aussi un EP qui fait une transition naturelle entre notre premier EP et l'album. Si nous étions arrivés directement avec l'album, cela aurait été sûrement vécu comme un “petit choc” car nous avons opéré des changements dans notre musique.
Vos compositions sont plus plus électriques qu'auparavant...
Kevin : Oui, un peu. Les trois titres présents sur ce nouvel EP sont plus arrangés, plus produits et travaillés.
Paloma : Nous gardons cependant une base folk. Rien que dans la manière de composer, nous commençons toujours par travailler sous le format guitare/voix, avant d'arranger avec d'autres instruments.
Comment avez-vous travaillé sur ce mini-album et sur son “grand-frère” qui arrivera début 2016 ?
Paloma : Pour la composition des trois titres de "Familiar Games", nous avons travaillé très vite tous les deux. Nous étions en mode “on va composer” (rires). Avant ce travail, nous avions seulement envie de créer des titres plus “catchy”, plus accessibles. Nous avions une optique différente de notre habitude où nous composions plutôt irrégulièrement. Ici, nous avons travaillé de manière concentrée. Pour l'enregistrement et le mixage, nous avons ensuite travaillé avec Stéphane Piot, du studio de l'Hacienda.
Kévin : En fait, concernant l'enregistrement, ce trois titres est arrivé après celui de l'album. Étant donné que l'album était déjà dans la boîte, nous avons fait des “inédits”, d'où ce mini-disque.
L'album est-il ficelé ?
Paloma : Oui, il ne manque plus beaucoup de paramètres à régler. Nous travaillons dessus depuis longtemps, presque deux ans à vrai dire.
Kevin : La raison de ce délai est le fait que nous n'avons pas choisi de nous enfermer pour composer et enregistrer, mais de nous laisser porter, de créer au “compte-gouttes”.
Y-aura-t-il des invités sur l'album et sur scène ?
Paloma : Oui, sur scène nous aurons un percussionniste, Fred, qui nous accompagnera. Mais Ladybug & The Wolf reste un duo. Sur l'album également, nous avons l'apport d'autres artistes car nous ne savons pas tout faire, mais également pour enrichir notre musique. Pour citer quelques noms, il y a Xavier Desprats, qui co-produit l'album et qui a apporté beaucoup dans sa conception, Mat, un contrebassiste du Labo des Gros Barbus, un projet de spectacles pour enfants...
Kevin : Sur scène, il était important de pouvoir nous décharger un peu. L'apport d'une troisième personne nous permettra d'appuyer davantage sur la scénographie et de tenter d'autres choses. J'ai hâte, par exemple, de me retrouver devant le batteur et de jouer de la guitare électrique ! (rires). En plus, je me suis rendu compte que je prends beaucoup plus de plaisir à jouer les nouveaux morceaux. Nous allons vraiment dans une direction très positive.
Concernant les clips que vous sortez, laissez-vous carte blanche au réalisateur ou êtes-vous assez directifs ?
Paloma : Nous laissons plutôt carte blanche. Nous faisons confiance à l'artiste. Lorsque nous choisissons de travailler avec quelqu'un, c'est pour le laisser s'exprimer.
Et concernant votre travail de production musicale ?
Kevin : Nous avons des idées précises sur ce que nous voulons atteindre mais l'ingénieur du son garde une grande liberté. Par exemple, sur Familiar Games, Xavier Desprats a apporté toute la couleur de l'album et ce côté électrique. Nous sommes assez ouverts aux nouvelles idées.
Depuis 2011, combien de concerts avez-vous assuré ?
Paloma : Environ quatre-vingt. Après la sortie du premier EP, de nombreux concerts se sont bousculés. Après, cela s'est calmé car nous étions à fonds dans la création du nouvel album. Nous nous sommes également cherchés artistiquement. Du coup, une pause dans les concerts était justifiée.
Quel est le concert qui vous a le plus marqué ?
Kevin : Un concert à l'Épicerie Moderne, en première partie de Valerie June. Pour l'ambiance, le public, la technique, ... tout était vraiment sympa.
Familiar Games de Ladybug & The Wolf, disponible ici
En concert le 9/01 au Théâtre La Loge (Paris, 11ème)
* EP : "Extended Play" ou encore un format d'enregistrement plus long que le single.