Le mythe du dernier homme m’a toujours passionné

Rencontre avec Jean-Pierre Andrevon, auteur grenoblois engagé, qui a marqué la science-fiction française avec ses récits d’un monde enfin débarrassé de l’être humain.

Plantée sur le piémont de la Chartreuse, l’ancienne maison de l’alpiniste Lionel Terray, «conquérant de l’inutile » comme il se surnommait, domine les immeubles du quartier Saint-Laurent. Elle est aujourd’hui occupée par Jean-Pierre Andrevon, explorateur d’un autre genre. Aux montagnes du premier, l’auteur de science-fiction qui lui a succédé pourrait comparer la pile impressionnante de ses 162 ouvrages (1). Et tous deux auraient d’ailleurs pu s’accorder sur une chose : leur amour de la nature et des espaces sauvages.

Mais Jean-Pierre Andrevon n’écrit pas seulement. Il peint (2) et compose des chansons à la guitare, dans un salon où l’on trouve pêle-mêle des rayonnages impressionnants de livres et de bande-dessinées, les classeurs qui renferment de nombreuses histoires inachevées et des synopsis en grand nombre, un Mac qu’il a mis longtemps à savoir utiliser, un crâne d’humain ( !) ou encore un beau chat noir « le gardien des lieux ». Et derrière ses fenêtres, des mésanges « et parfois des écureuils », comme un hommage à sa nouvelle et son livre Le Monde enfin, où la Terre est peu à peu débarrassée des humains. Rencontre avec un auteur engagé, qui n’a cessé d’écrire depuis son premier roman, Les hommes-machines contre Gandahar, en 1969.

Vous êtes né à Jallieu, en Isère et vivez depuis à Grenoble. Que représentent ces lieux pour vous, en tant qu’artiste ?

J’ai maintes fois sillonné la région à vélo et en voiture. Je garde ces paysages en tête, j’ai mes quartiers emblématiques et mes monuments préférés, comme la tour Perret [ndlr : lire notamment son article « Le Vercors, toujours » dans l’Alpe n°43]. Quand je peins, je me mets dans une obligation de réalisme et me sers de mes souvenirs pour imaginer Grenoble débarrassée de l’homme. J’ai d’ailleurs fait coïncider ma peinture et mes récits qui concernent la fin du monde, par exemple en représentant la maison Terray sous les eaux, sous la neige et dans le sable. Il ne manque qu’une peinture de la maison envahie de végétation tropicale et j’en aurai fini avec les quatre « saisons » !

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