« Enterrer les morts, réparer les vivants » et continuer à vivre

Édito du n°992 - mercredi 18 novembre - Petit Bulletin Grenoble

« Johnny Hallyday, t'es sûr ? – Écoute, on ne peut pas baisser les bras et se laisser impressionner : on va voir un spectacle tous les soirs. Et mardi, il n'y a que Johnny Hallyday. » Ce petit dialogue imaginé par Martin Vidberg, glissé dans un de ses fameux dessins de personnages en forme de patates publiés par Le Monde, résume parfaitement un certain esprit post-13 novembre 2015 : continuer à vivre.

Bien sûr, d’abord, surtout même, comme l’écrivait magnifiquement Tchekhov, « il faut enterrer les morts et réparer les vivants ». Et faire avec ce « besoin de consolation impossible à rassasier » pour reprendre le titre d'un texte de Stig Dagerman. Mais, malgré l’horreur insoutenable et les nombreuses questions soulevées, on se doit aussi de ne pas oublier que la vie est une fête pour paraphraser Hemingway.

Sortons donc, continuons d'aller nous abreuver de musique dans les concerts, de remplir les cinémas, les théâtres, les musées, les bibliothèques… Investissons encore plus les terrasses, les rues, les stades ; bref, tous ces lieux qui amplifient magnifiquement le lien social dont on a tant besoin, et qui ne doivent surtout pas se vider.

Ah oui, pour finir : levons la tête et sourions. Rions même, à gorge déployée, comme un acte de résistance frondeur. « Le rire est un grand médecin » écrivait George Sand.

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