Le Prix Goncourt, Mathias Énard et les suiveurs

Édito du n°993 - mercredi 25 novembre - Petit Bulletin Grenoble

On est des suiveurs : on fait notre "une" sur le Prix Goncourt 2015, dont la venue à Grenoble était pourtant prévue de longue date, bien avant début novembre et le dévoilement du lauréat à Paris, au fameux restaurant Drouant. Une figure littéraire dont l’aura a grandi d’un coup, son nom noircissant l’intégralité de la presse française – ce qui serait bénéfique pour les ventes si l’on en croit les statistiques indiquant qu’un livre primé se vendrait aux alentours de 400 000 exemplaires.

On est donc bien des suiveurs, mais qu’importe. Surtout que c’est plus Mathias Énard que nous célébrons cette semaine que le Prix Goncourt en lui-même, dont l’intérêt et la pertinence sont discutés chaque année depuis sa création en 1903 – moins cette fois vu le récompensé. Un Goncourt qui, on le rappelle, avait tout de même échappé au Voyage au bout de la nuit de Céline en 1932 (le plus gros ratage du jury, que les journaux ressortent chaque année dans leurs marronniers dédiés au prix – on est vraiment des suiveurs), mais qui s’est rattrapé ensuite – pêle-mêle La Vie devant soi d’Émile Ajar (Romain Gary) en 1975, L’Amant de Marguerite Duras en 1984, La Carte et le Territoire de Michel Houellebecq en 2010 (paradoxalement pas son plus grand roman), Pas pleurer de Lydie Salvayre l’an passé (oh, encore une femme gagnante, ce n’est pas souvent au Goncourt – 11 depuis 1903), Boussole aujourd'hui…

Oui, on fait notre "une" sur le Prix Goncourt, on est des suiveurs mais on est contents. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut s’offrir un écrivain "bankable" qui, cerise sur le gâteau, fait de bons romans !

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