Bob Dylan, le Nobel de littérature et les ulcères de certains

Édito du n°1030 - mercredi 19 octobre - Petit Bulletin Grenoble

Les prix, les récompenses, les distinctions & co génèrent toujours des débats, les énervés d’un jour semblant oublier le caractère non scientifique de ces attributions. La preuve une nouvelle fois ce jeudi 13 octobre avec la remise du Nobel de littérature au musicien et chanteur Bob Dylan qui, selon l’académie suédoise, a su créer « des nouvelles expressions poétiques dans la grande tradition de la chanson américaine ».

Si beaucoup (comme nous) ont compris et approuvé ce choix qui n’engage finalement que ceux qui veulent bien l’être, d’autres se sont étranglés, à l’image du romancier français Pierre Assouline. Le membre de l’académie Goncourt a ainsi parlé dans une tribune de « bras d’honneur des Nobel à la littérature américaine ». Un extrait : « Peut-être que les membres du comité croient que leur initiative bouscule, décoiffe, dérange quand, en fait, elle consterne, accable. » Rien que ça, oui.

D’autres voix se sont aussi élevées, comme celle de l’Écossais Irvine Welsh, auteur du fameux Trainspotting, évoquant sur Twitter le choix de « vieux hippies baragouinant aux prostates rances ». Toujours rien que ça, oui.

En attendant, à l’heure où l’on écrit ces lignes, Dylan ne s'est toujours pas manifesté sur le sujet, ni par communiqué ni lors des concerts suivant l’annonce. Et c’est sans doute la meilleure réaction possible : laisser son œuvre foisonnante et passionnante parler pour lui. Les excités finiront bien par se trouver une nouvelle façon de se provoquer des ulcères à moindre frais.

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