Édito du n°1035 - mercredi 30 novembre - Petit Bulletin Grenoble
Un journaliste n’est qu’un passe-plat, c’est bien connu. Il doit être d’une neutralité sans faille dans chacun de ses papiers : c’est la fameuse objectivité journalistique, enseignée dans les écoles et vantée par de nombreux professionnels…
Mais voilà que cette semaine, les hasards du calendrier nous apportent plusieurs représentants de grands titres de presse qui ont, chacun à leur manière, une vision un poil différente du métier. À savoir Laurent Mauduit de Mediapart, Jean-François Julliard du Canard enchaîné et Aude Lancelin de L’Obs. Enfin, Aude Lancelin de "anciennement L’Obs", puisqu’elle vient d’en être violemment débarquée comme elle le raconte dans son roman à clés Le Monde libre.
Des figures qui, par leurs discours et leurs actes, redonnent foi en un métier de plus en plus remis en cause – parfois à juste titre, parfois de façon plus populiste. Des figures qui, surtout, ne se cachent pas derrière une objectivité vide de sens, celle-là même qui permet à pas mal de leurs confrères de rester sagement dans le pré carré que certains leur ont attribué, notamment du côté de la sphère économique – la concentration dans les médias est flippante, et ce n’est pas le bouquin d’Aude Lancelin qui va nous rassurer.
Des figures qui, finalement, n’hésitent pas à aller au combat, chacune à sa façon, et qu’on ira écouter avec intérêt cette semaine. En toute objectivité bien sûr.
