Le bac L, les auteures et nous autres, êtres humains arriérés

Édito du n°1049 - mercredi 22 mars - Petit Bulletin Grenoble

Nous sommes en 2017. Si loin du Moyen Âge et de ces autres périodes historiques que nous regardons avec notre suffisance d’êtres ultimes persuadés de nous trouver au point culminant de notre évolution. Car après nous, ce sera le chaos, c’est bien connu – et répété par de nombreux éditorialistes dans des livres à succès que l’on s’arrache comme de bons masochistes qui en redemandent.

Et là, une note publiée jeudi par le ministère de l'éducation nationale nous apprend que, pour la première fois, un ouvrage écrit par une femme sera étudié au bac littéraire en 2018. Ce sera La Princesse de Montpensier de Madame de Lafayette, publié en 1662. D’accord. Mais ça veut donc dire que depuis des décennies, les élèves français n’ont planché que sur des bouquins rédigés par des hommes ? Que jamais une auteure n’avait été jugée digne de figurer au programme du bac par ceux qui font ce programme ? D’accord.

Merci donc à Françoise Cahen, professeure de français au lycée d'Alfortville (Val-de-Marne), d’avoir lancé une pétition demandant au ministère de « donner leur place aux femmes dans les programmes de littérature ». Et merci à elle d’avoir également mis une nouvelle fois en lumière le fait que nous ne sommes toujours que des arriérés à milles lieues de l’humain évolué que nous nous targuons d’être. Comme quoi, notre avenir est plus rose qu’on ne le pense…

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