Gloire au "Habibi" de Tamino

Édito du n°1130 - mercredi 10 avril 2019 - Petit Bulletin Grenoble

La prédiction culturelle est un art savoureux s’il n’est pas pris avec trop de sérieux. Car qui peut bien affirmer des choses aussi péremptoires que « cet album sera bientôt culte » en y croyant sincèrement ? Bon, certes, l’auteur de ces lignes l’a déjà fait il y a quelques années en vantant dans un édito les mérites du fabuleux Glamour à mort d’Arielle Dombasle, mais il le fallait bien comme il était presque seul au monde à le défendre – encore aujourd’hui d’ailleurs, tout pile dix ans après sa sortie, d’où le fait que son pari commence à sentir le roussi.

Alors laissons les prédictions de côté (oui, cet édito ne tranchera pas sur les cas PNL et Aya Nakamura sujets à de trop nombreux débats ces derniers temps – mais sachez juste que l’auteur de ces lignes, qui parle donc de lui à la troisième personne du singulier, danse avec talent sur Djadja et se passe souvent À l’ammoniaque) et écoutons simplement notre cœur : mais que le morceau Habibi de Tamino est beau à pleurer.

Une assertion qui est toujours vraie deux ans après sa sortie, alors que le jeune artiste belge d'origine égyptienne présenté comme le digne successeur de Jeff Buckley sera ce mois-ci à la Belle électrique. On ne sait pas ce qu’il restera de lui et de son art dans quelques années ; on s’en fout d’ailleurs, là n’est pas la question. Il s’agit juste, pour le plaisir, de simplement crier au sublime, là, maintenant, tout de suite. Voilà qui est fait.

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