Gloire à Seth Rogen (et, surtout, à son mea culpa)

Édito du n°1136 - mercredi 5 juin 2019 - Petit Bulletin Grenoble

« Des gens sont venus me dire : "je me suis senti comme une merde quand j’étais au cinéma et que tout le monde riait de mon orientation sexuelle". » Repérée en France par le site du magazine Têtu, l’interview que vient d’accorder Seth Rogen au GQ américain est comme une forme de mea culpa : oui, l’acteur, réalisateur et humoriste canadien s’excuse des blagues à la limite de l’homophobie présentes dans certains de ses films comme 40 ans, toujours puceau ou Superbad.

Voilà, c’est aussi simple que ça : les temps changent, et petit à petit, pas mal de monde prend conscience du caractère néfaste d’un humour qui véhicule (consciemment ou non) des relents homophobes, racistes ou misogynes. Tant mieux, même s'il reste encore beaucoup à faire.

Bien sûr, il ne s’agit évidemment pas d’interdire toute blague sur ces sujets (ça c’est pour les tenants du fameux "on peut plus rien dire", qui ne doivent par exemple pas connaître Blanche Gardin) ou de mener une chasse aux sorciers et sorcières afin d’excommunier celles et ceux qui, avec nos yeux d’aujourd’hui, auraient pu déraper par le passé – surtout qu’on a parfois pu rire de bon cœur à leurs côtés. Non, juste d’arrêter le déni.

Alors merci Seth Rogen pour cette prise de parole toute simple qui pourrait inspirer pas mal d’artistes, notamment en France – coucou Michel Leeb.

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