Paint it Black

Musique / Avec les Black Angels, le psychédélisme avait pris un goût amer. Celui du lendemain de prise de substances, quand la tête est lourde, la mémoire trouée et la langue pesante. Quand la paranoïa figure les restes d'une sortie hors de soi-même. Sans dire que les Black Angels ont mis de l'orangeade dans leur mélange lysergique, toujours aussi tourneboulant, "Phosphene Dream", leur dernier album marque sans doute, sinon une avancée (tout dépend de quel point de vue on se place) du moins un pas de côté. Genre pas de géant, qui permet en un bond de passer d'Austin Texas, capitale du rock enfumé, à Los Angeles où le groupe a enregistré pour la première fois. Dans le smog californien; la bande d'Alex (à la) Maas a goûté à une nouvelle substance : la pop, cette pâte qui se mélange si bien avec toutes les drogues connues. Si bien que leur musique qui a toujours le pouvoir de vous coller au mur du son comme un insecte sur du papier tue-mouche, joue désormais volontiers la variation, alternant accalmies et montées dans les tours. Moins monolithique, moins hypnotique sans doute dans leur allure générale, les Black Angels, effet Los Angeles oblige, semblent revenir aux sources des 60's (le morceau "Sunday Afternoon" pourrait passer pour du Kinks circa 64). Et comme le phénomène visuel qui donnent son titre à l'album, en font voir de toutes les couleurs. On dit souvent qu'en matière de pétage de tête, le problème, c'est les mélanges. Vider l'armoire à pharmacie avec ces Black Angels là peut enfin démontrer le contraire. SD

pour aller plus loin

vous serez sans doute intéressé par...

Suivez la guide !

Clubbing, expos, cinéma, humour, théâtre, danse, littérature, fripes, famille… abonne toi pour recevoir une fois par semaine les conseils sorties de la rédac’ !

En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies destinés au fonctionnement du site internet. Plus d'informations sur notre politique de confidentialité. X