Dans les coulisses du programme "Made in America" #2

La journée se termine à l'Opéra de Lyon. Une lumière sucrée éclaire le studio de danse. J'aperçois, derrière le piano, une danseuse en grand écart qui s'échauffe. Peu à peu, le reste des danseurs arrive et donne corps au studio... Chloé Lawson

Clap Clap ! le début de la répétition sonne sous les mains de Lucinda Childs. La musique de Philip Glass est lancée. Céleste, elle laisse à ce moment sous la verrière de l'Opéra de Lyon les échos et l'image d'un rêve.

Les danseurs comptent en rythme, «Un deux, un deux», avant de se lancer, deux à deux, pas chassés dans la traversée. Ils traversent sous la lumière douce de fin de journée la pièce comme des étoiles filantes. Mon regard fuse, tout se déroule si vite et d'un pas feutré. À chaque perçée réalisée, les danseurs reprennent leur souffle et se préparent à repartir de plus belle sous le regard de leur chorégraphe.

Lucinda Childs, figure mystérieuse, à la fois froide et chaude, dure et douce pose un regard bienveillant sur ces danseurs qui tourbillonnent en cadance. Les pas sont légers, s'enchaînent et se déchaînent harmonieusement. À chaque reprise, les danseurs décomptent à voix basse l'instant où ils referont leur entrée dans la danse. Ils semblent happés par ce tourbillon de vie et leur adrénaline est palpable.

L'énergie est contenue, «Un, deux, trois, quatre», «Un, deux, trois, quatre», avant d'être déployée d'un élan hardi dans les grands jetés au centre de la pièce. Bien qu'elle exige des prouesses techniques et l'effort des muscles, la traversée s'apparente à une libération. Et plutôt qu'à un souffle, à une inspiration...

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