Tuer un homme

Tuer un homme

D'Alejandro Fernandez Almendras (Chili, 1h24) avec Daniel Candia, Alejandra Yañez...

Belle démonstration de la relativité du temps : les courtes 84 minutes de Tuer un homme paraissent plus longues que les 3h16 de Winter Sleep, exemple pris pas complètement au hasard. Le projet du film, l'observation méticuleuse d'une vengeance par un homme ordinaire contre une bande de voyous qui le terrorise, lui et sa famille, se traduit par une dilatation du temps qui, écueil typique dans le world cinéma, s'accompagne de longs plans séquences sans musique composés avec une froide méticulosité. Ce culte de la lenteur comme nouveau paradigme pour toute une flopée de jeunes cinéastes biberonnés au cinéma d'auteur devient absurde lorsque scénario comme propos sont aussi minimalistes que le dispositif cinématographique. Tuer un homme voudrait créer du malaise — un début de viol, le meurtre puis sa dissimulation — mais ne génère que de l'ennui et de l'indifférence agacée.

Christophe Chabert

à lire aussi

vous serez sans doute intéressé par...

Mercredi 4 juin 2014 Les premières Rencontres du cinéma indépendant au Méliès et au France du 19 au 21 juin seront l’occasion de réfléchir sur la manière de promouvoir des films qui peinent à trouver leur place face à de grosses machines bien huilées. Et d’en voir...

restez informés !

entrez votre adresse mail pour vous abonner à la newsletter

En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies destinés au fonctionnement du site internet. Plus d'informations sur notre politique de confidentialité. X