Édito du n°921 - mercredi 19 février - Petit Bulletin Grenoble
La semaine dernière, on a constaté qu’Isabelle Huppert était vraiment la plus grande actrice de sa génération (le dernier film de Catherine Breillat le prouve), que Peter von Poehl était un musicien excellent et surprenant (son concert à Meylan en a attesté), ou encore que Le Figaro était en mode vénère (Nicolas Ungemuth, auteur d’une tribune assassine sur Fauve dont on se faisait l’écho dans le dernier édito, a réitéré, cette fois-ci sur Stromae et ses défenseurs).
Cette semaine, nous allons avoir la confirmation que les Victoires de la musique ont encore oublié du beau monde (Claire Diterzi notamment, en concert jeudi à la Source), que la frontière entre le théâtre intelligent et l’humour accessible n’a pas de raison d’être (Vincent Dedienne, à découvrir avant tout le monde lundi au Théâtre 145), ou encore que les rédactions du Figaro et de Technikart sont les mêmes (bon, là, OK, ce n’est que supposition de notre part).
Grâce aux artistes donc, et à la presse (!), on apprend plein de choses chaque jour – d’ailleurs, dans une semaine, on verra à travers le bouquin du jeune Édouard Louis que les études de genre prennent tout leur sens.
« Mais qu'est-ce qu’ils nous paniquent / Avec leurs assédiques [...] / Suppose que tous ils abandonnent / Ça dérang’rait personne / Y’aurait qu'des jeux à la télé / Ça s’rait le pied / Remarque ils se laissent pas abattre / Ils s’en vont jouer dans les théâtres / J’vois vraiment pas qui c'est qu’ira / Payer pour ça / J’parie que tordus comme ils sont / Ils vont même en faire des chansons » (La Java des assédiques, d’Anne Sylvestre).
