Édito du n°1002 - mercredi 3 février - Petit Bulletin Grenoble
Ce dimanche 7 février, ce sera le surlendemain de l’anniversaire de la mère du rédacteur de ces lignes (que de circonvolutions pour ne pas écrire à la première personne du singulier) ; mais ce sera surtout, désolé maman, le raout « Six heures pour nos libertés » organisé au Palais des sports de Grenoble par l’équipe du site d’information Mediapart.
« Réforme constitutionnelle, état d’urgence, déchéance de la nationalité, mais aussi future loi pénale, loi sur la surveillance… La France s’installe dans un régime d’exception attentatoire à nos libertés individuelles. Pour les défendre, pour les reconquérir, Mediapart organise un grand événement national là même où Nicolas Sarkozy prononça son funeste discours en 2010. » Voilà qui est on ne peut plus clair : une ligne certes très politique (on imagine qu’elle doit irriter du monde) qui a néanmoins le mérite de recentrer le débat en ces temps où l’émotion et l’affichage semblent être les variables déterminantes pour pas mal de décideurs politiques.
Entre 16h à 22h, on croisera ainsi de nombreux intervenants comme l’historien Benjamin Stora, la secrétaire générale du syndicat de la magistrature, la présidente de la Ligue des droits de l'homme, le maire de Grenoble ou encore certains des députés qui ont voté contre la prolongation de l’état d’urgence. Manquerait plus que Christiane Taubira passe faire coucou maintenant qu’elle est libre. Tout ça pour, on l’espère, un véritable espace de débat et de réflexion (et non une suite de monologues de convaincus).
On sera donc dans la salle, plein de curiosité et d’attente, en ce dimanche, jour traditionnellement dévolu au goûter et aux amis. Mais peut-être qu’Edwy Plenel, le charismatique boss de Mediapart, paiera ses gaufres, pour nos libertés et l’anniversaire de la mère du rédacteur de ces lignes.
