Philippe Perrin, Fontaine et l'intelligence collective

Édito du n°1011 - mercredi 20 avril - Petit Bulletin Grenoble

Mais que se passe-t-il dans la tête de ceux qui nous gouvernent ? « Si l’on commence à faire ça, on ne fait plus rien. Ou alors que des expos avec des bouquets de fleurs ! » Voilà comment a réagi la semaine dernière sur notre site le plasticien Philippe Perrin à la polémique le concernant.

En (très) gros : la mairie communiste de Fontaine a voulu annuler son exposition prévue de longue date au Vog (elle devait être inaugurée jeudi dernier) au vu du « contexte national et international » avant de finalement se rétracter à certaines conditions – dont celle de placer un rideau sur la grande vitre du centre d’art municipal « afin d’éviter des incompréhensions de la part d’un public passant trop rapidement » (extrait du communiqué de la Ville). Ce qu’a bien sûr refusé Philippe Perrin. La raison de cette peur soudaine de la mairie ? Une œuvre très portée sur la violence – comme un vitrail géant représentant deux armes à feu.

Même si, à l’image de Philippe Perrin, on « entend les inquiétudes des élus » (« depuis plusieurs semaines, le quartier qui accueille le Vog a été marqué par des violences urbaines et des actes criminels » – toujours ce fameux communiqué), leur réaction est on ne peut plus maladroite. Et, surtout, illustre une tendance très présente chez certains politiques (coucou Fleur Pellerin) : ne pas croire en l’intelligence collective. C’est démoralisant au possible.

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