Sébastien Escande, comète à l'initiative de la nébuleuse Météorites, nous éclaire : « Nous sommes une quinzaine de personnes, des réalisateurs, des producteurs, des programmateurs mais aussi des cinéphiles, et j’aime parce que c’est bien mixte, garçons et filles. C’est un collectif informel et mouvant, et c’est une force puisque ça nous oblige à réinterroger notre désir à chaque fois. Le moteur c’est la programmation : chacun arrive avec des idées. Ce qui est intéressant, c’est qu’on n’est pas enfermés dans un genre. L’idée c’est avant tout de montrer des films qui ne seraient pas diffusés si on ne les accompagnait pas, parce qu’ils représentent une prise de risque importante, qu’ils sont peu connus ou formellement singuliers… donc ils nécessitent d’être accompagnés par un réalisateur, une soirée, un échange. »

La programmation se construit autour de trois axes : des documentaires contemporains (« on rapporte nos coups de cœurs des festivals où l’on se rend, comme ceux de Lussas ou de Clermont-Ferrand »), des films expérimentaux (« car il n’y en a pas à Lyon ») et des films méconnus de l’histoire du cinéma « choisis en fonction des lieux atypiques que l'on essaie de trouver, comme la salle du Vinatier. C’est notre projection emblématique, il y a eu 300 personnes. Cette salle est magnifique, en super état, tout est vintage, les lumières, les boutons, les sièges, avec des lustres soviétiques et des fresques aux murs incroyables. » Des thématiques se dessinent aussi au fil des films, comme les jeunes en marge et la musique.

DIY, feuille, ciseaux

Fanzine Camping le Mardi 6 décembre 2016 | par Lisa Dumoulin

Les prochaines dates : le 25 février au Bal des Fringants pour une sélection de courts-métrages de Kazak Films, une boîte de production lyonnaise, avec notamment une session au hammam avec Vincent Macaigne. Le 1er mars, un film sur des jeunes brésiliens qui vivent entre drogue et musique, Le Tigre endormi au 6^ème continent.

Rebelote au Vinatier si vous avez raté la première, avec Le Salon de musique, film indien de 1958, le 12 mars. En en projet pour le printemps : des films de Stan Brakhage dans une église à Guillotière, l’envie d’investir le cinéma Bellecombe (« la plus belle salle du centre-ville ») et le garage du Chat Perché… À suivre !