Dans ce cabaret-cuisine chaque spectateur est invité à apporter l'ingrédient de son choix. Les protagonistes se feront alors un plaisir de les cuisiner, de les transformer en direct et tout au long de la représentation. C'est un spectacle à déguster le 18, 19 et 20 mars au théâtre du Gai Savoir.
Voici les mots de la metteur en scène Mathilde Ménager :
" Passionnée par l'Espagne depuis de nombreuses années, je m'intéresse à sa culture, sa littérature, sa musique, ses artistes... La liberté d'écriture et le jusqu'au-boutisme de Rodrigo Garcia me fascine. Par sa folie, son absurdité et parfois sa cruauté, il nous impose une description concrète de notre société actuelle : société de consommation, société de solitudes, société de confusion. Par la création de trois personnages aux traits bien dessinés, j'ai souhaité rendre audible leurs discours intérieurs.Marco, Catarina et Alejandro, trois solitudes qui se sont apprivoisées, nous parlent de leurs angoisses, de leurs histoires d'amour passées, de leurs regrets, de leurs remords. Les révélations des uns poussent les autres à se raconter.
"La Movida", cette période culturelle foisonnante de l'époque contemporaine espagnole, nous est surtout parvenue grâce aux films d'Almodovar. Son esthétique m'inspire depuis longtemps à travers mes précédents spectacles. L'intransigeance et la liberté de ton absolues de Garcia rentreront en écho avec cette soif de liberté qui a suivi le franquisme. C'est le "cabaret-restaurant" de Marco qui sera le décor de la pièce. Le rythme effréné d'une cuisine en ébullition et celui d'un cabaret en pleine représentation sera le théâtre de ces trois destins aux blessures secrètes qui affleureront au cours du spectacle. Ce huis clos sera tantôt l'atmosphère confinée d'une cuisine, tantôt le lieu de toutes les exhibitions. Et qui dit "cuisine", dit forcément "repas". Le moment du repas, en Espagne comme en France, est un moment privilégié pour échanger. Et pourquoi ne pas pousser le défi jusqu'au bout ?"
Avec les comédiens : Arlo Doukhan pour Marco, Jean Lacroix pour Alejandro, Solène Angeloni pour Catarina
