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ECRANS

Rec

Avec «Rec», Jaume Balaguero et Paco Plaza font entrer le cinéma de terreur dans l'âge de la télé-réalité et de l'image en direct, tout en interrogeant les codes et les mythes du genre. Un très grand film d'horreur. Christophe Chabert

ECRANS

Rec

Avec «Rec», Jaume Balaguero et Paco Plaza font entrer le cinéma de terreur dans l'âge de la télé-réalité et de l'image en direct, tout en interrogeant les codes et les mythes du genre. Un très grand film d'horreur. Christophe Chabert

Rec

par Christophe Chabert

Mardi 15 avril 2008
2464
LECTURES

par Christophe Chabert

Mardi 15 avril 2008
2464
LECTURES

Rec. Trois lettres qui s'inscrivent sur l'écran d'une caméra vidéo, abrégé de «recording». Trois lettres qui certifient la vérité de ce que l'on va voir, sa captation en direct (et dans direct, il y a rec aussi). Angela est présentatrice pour une télévision locale de Barcelone d'une émission intitulée Pendant que vous dormez, un reality show dont le dernier numéro aborde le sujet, hautement passionnant, de la vie nocturne dans une caserne de pompiers. Angela, une Virginie Efira tête-à-claques, se promène donc avec son caméraman, micro au poing au milieu de la caserne, interviewant des témoins dont elle se fout, trépignant en espérant une intervention spectaculaire (et pas seulement un sauvetage de minou en détresse).

Sa prière sera exaucée jusqu'à la malédiction : un appel a été reçu depuis un immeuble où des cris ont été entendus dans l'appartement d'une locataire âgée. Arrivés sur les lieux, présentatrice, réalisateur et pompiers vont découvrir que l'horreur ne fait que commencer : un virus transforme les habitants en zombies enragés, et la police boucle l'immeuble pour éviter que la contamination ne déborde dans les rues.  Débute alors un crescendo d'effroi en temps réel, vécu à travers les images d'un caméraman au cœur de l'action, d'abord observateur, puis cible potentielle de la violence qui se répand à tous les étages. Il pense faire office de reporter, il se retrouve à fuir avec un objet encombrant entre les mains mais qui, dans les dernières minutes monumentales du film, va devenir son ultime chance de survie.

Immergé dans des scènes au suspense parfois à la limite du soutenable, ressentant le chaos et la confusion tout en gardant toujours une parfaite lisibilité de l'action, le spectateur est invité avec Rec à une expérience jouissive, excitante, terrifiante. C'est le côté cinéma forain du film de Balaguero et Plaza, et ça pourrait suffire à en faire une œuvre majeure du genre.

La peur en live

Mais Rec, c'est infiniment plus que ça ! Le film a même quelque chose de fondamental dans sa capacité à se tenir à l'intersection de toutes les questions qui travaillent le cinéma contemporain. Il digère ainsi les dispositifs les plus actuels, de la télé-réalité au jeu vidéo, des nouvelles images trouvées sur internet à l'angoissante question de leur falsification possible. À ce titre, Balaguero et Plaza font preuve de beaucoup plus de subtilité que Matt Reeves dans Cloverfield ou même De Palma dans Redacted : Rec emprunte vraiment ses techniques de mise en scène à la télévision d'aujourd'hui, produisant un réalisme éprouvant d'une efficacité redoutable.

Mais les cinéastes n'hésitent pas à rappeler au spectateur qu'il est en train de regarder un film au cinéma. La preuve dans ce moment de distanciation où la journaliste demande à son opérateur de rembobiner la cassette pour revoir la scène qui vient de se dérouler sous ses yeux. En théorie, nous ne devrions rien voir de tout cela, juste un raccord abrupt ─ on n'enregistre pas un retour en arrière ! Mais les deux réalisateurs montrent en effet ce rewind numérique et repassent un bout de la séquence. Manière de faire de la caméra un personnage en soi, et de souligner cette fabrication artificielle et scénarisée de la réalité. Cette brèche ouverte, le projet profond de Rec peut se dévoiler : non seulement une exploration des opportunités de narrations offertes par les nouvelles technologies mais, bien plus fort, un retour aux sources mêmes des images, aux origines des récits de terreur et du cinéma fantastique.

Aux origines de l'horreur

Ainsi, on ne s'étonnera pas de croiser, parmi les nombreux monstres du film, une fillette qui attaque sa maman. Comme dans La Nuit des morts-vivants de Romero, certes, mais aussi comme dans La Secte sans nom, le premier film de Jaume Balaguero ; une touche de subversion toujours efficace, même si on commence à connaître la chanson. En revanche, il est plus étonnant de voir les cinéastes s'offrir un surprenant interlude de comédie où ils brossent une galerie de portraits haute en couleurs des habitants de l'immeuble, où des travailleurs clandestins chinois vivent à côté d'un vieil homo un peu raciste...

Encore plus surprenant, dans ce film où tout se déroule dans un présent absolu via ce fameux direct, on verra peu à peu se dessiner un passé à l'histoire, et même un très flippant futur. Sans trop les dévoiler, il faut parler ici des fabuleuses quinze dernières minutes de Rec, d'une ampleur inattendue qui révèle, contre toute attente, un grand film d'horreur classique caché derrière son éclatante modernité. Comme si une autre dimension s'ouvrait, perçait le huis-clos de l'intérieur et faisait jaillir une horreur bien plus ancienne, venue de la littérature lovecraftienne, du cinéma muet, du théâtre de grand-guignol et des clips de Chris Cunningham.

La vision infra-rouge se confond avec les ouvertures à l'iris sur écrans monochromes de Murnau dans Nosferatu, tout comme, plus tôt dans le film, les ombres à l'extérieur de l'immeuble et le son des sirènes de police reprenaient les codes de mise en scène du théâtre le plus primitif. Avec ses unités de lieu, de temps et d'action, l'immeuble-monde de Rec est comme l'hôtel-cerveau de Shining : une télécommande régissant un espace multimédia mélangeant passé et avenir, où le canal documentaire parasite le canal fiction, où l'origine des images commente leur actualité. Jusqu'à un dernier regard-caméra, angoissé et perdu, avant disparition complète dans les ténèbres. Le moteur tourne encore, mais pour combien de temps ?

Rec
De Jaume Balaguero et Paco Plaza (Esp, 1h20) avec Manuela Velasco, Ferran Terraza...

Rec. Trois lettres qui s'inscrivent sur l'écran d'une caméra vidéo, abrégé de «recording». Trois lettres qui certifient la vérité de ce que l'on va voir, sa captation en direct (et dans direct, il y a rec aussi). Angela est présentatrice pour une télévision locale de Barcelone d'une émission intitulée Pendant que vous dormez, un reality show dont le dernier numéro aborde le sujet, hautement passionnant, de la vie nocturne dans une caserne de pompiers. Angela, une Virginie Efira tête-à-claques, se promène donc avec son caméraman, micro au poing au milieu de la caserne, interviewant des témoins dont elle se fout, trépignant en espérant une intervention spectaculaire (et pas seulement un sauvetage de minou en détresse).

Sa prière sera exaucée jusqu'à la malédiction : un appel a été reçu depuis un immeuble où des cris ont été entendus dans l'appartement d'une locataire âgée. Arrivés sur les lieux, présentatrice, réalisateur et pompiers vont découvrir que l'horreur ne fait que commencer : un virus transforme les habitants en zombies enragés, et la police boucle l'immeuble pour éviter que la contamination ne déborde dans les rues.  Débute alors un crescendo d'effroi en temps réel, vécu à travers les images d'un caméraman au cœur de l'action, d'abord observateur, puis cible potentielle de la violence qui se répand à tous les étages. Il pense faire office de reporter, il se retrouve à fuir avec un objet encombrant entre les mains mais qui, dans les dernières minutes monumentales du film, va devenir son ultime chance de survie.

Immergé dans des scènes au suspense parfois à la limite du soutenable, ressentant le chaos et la confusion tout en gardant toujours une parfaite lisibilité de l'action, le spectateur est invité avec Rec à une expérience jouissive, excitante, terrifiante. C'est le côté cinéma forain du film de Balaguero et Plaza, et ça pourrait suffire à en faire une œuvre majeure du genre.

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Mais les cinéastes n'hésitent pas à rappeler au spectateur qu'il est en train de regarder un film au cinéma. La preuve dans ce moment de distanciation où la journaliste demande à son opérateur de rembobiner la cassette pour revoir la scène qui vient de se dérouler sous ses yeux. En théorie, nous ne devrions rien voir de tout cela, juste un raccord abrupt ─ on n'enregistre pas un retour en arrière ! Mais les deux réalisateurs montrent en effet ce rewind numérique et repassent un bout de la séquence. Manière de faire de la caméra un personnage en soi, et de souligner cette fabrication artificielle et scénarisée de la réalité. Cette brèche ouverte, le projet profond de Rec peut se dévoiler : non seulement une exploration des opportunités de narrations offertes par les nouvelles technologies mais, bien plus fort, un retour aux sources mêmes des images, aux origines des récits de terreur et du cinéma fantastique.

Aux origines de l'horreur

Ainsi, on ne s'étonnera pas de croiser, parmi les nombreux monstres du film, une fillette qui attaque sa maman. Comme dans La Nuit des morts-vivants de Romero, certes, mais aussi comme dans La Secte sans nom, le premier film de Jaume Balaguero ; une touche de subversion toujours efficace, même si on commence à connaître la chanson. En revanche, il est plus étonnant de voir les cinéastes s'offrir un surprenant interlude de comédie où ils brossent une galerie de portraits haute en couleurs des habitants de l'immeuble, où des travailleurs clandestins chinois vivent à côté d'un vieil homo un peu raciste...

Encore plus surprenant, dans ce film où tout se déroule dans un présent absolu via ce fameux direct, on verra peu à peu se dessiner un passé à l'histoire, et même un très flippant futur. Sans trop les dévoiler, il faut parler ici des fabuleuses quinze dernières minutes de Rec, d'une ampleur inattendue qui révèle, contre toute attente, un grand film d'horreur classique caché derrière son éclatante modernité. Comme si une autre dimension s'ouvrait, perçait le huis-clos de l'intérieur et faisait jaillir une horreur bien plus ancienne, venue de la littérature lovecraftienne, du cinéma muet, du théâtre de grand-guignol et des clips de Chris Cunningham.

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Rec
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