Mardi 18 juin 2019 Artiste multicartes, essentiellement connue par ses films (La Crise, Trois hommes et un couffin, La Belle Verte…), Coline Serreau se lance dans un seule-en-scène autobiographique. Exercice escamoté.
Solutions locales pour un désordre global
Par Christophe Chabert
Publié Mercredi 31 mars 2010 - 2017 lectures
De Coline Serreau (Fr, 1h53) documentaire
La réalisatrice de 3 hommes et un couffin apporte sa pierre à l’édifice du documentaire écolo, en signalant jusque dans le titre qu’elle se démarque des discours catastrophistes des Hulot et autres Arthus-Bertrand. Esthétiquement aussi, on est loin des livres d’images de ces deux-là : Serreau invente une forme d’altermondialisme filmique sale et hirsute, qui prolonge ses ultimes tentatives de fiction (18 ans après, un des films les plus laids du globe). On nous dira que ce qui compte, c’est le propos… Mais ces deux heures interminables ne sont qu’un long procès à charge contre la révolution verte initiée au lendemain de la guerre par l’Amérique, qui a muselé l’agriculture et détérioré la planète en promulguant pesticides chimiques et normes draconiennes en matière de semences. Serreau parcourt le monde pour trouver des alternatives à cette idéologie qui ne dit pas son nom, mais oublie d’aller interroger les accusés, grands absents du documentaire. Du coup, ce film n’est qu’une thèse édifiante de plus, dont la programmation télévisuelle eût été plus logique. CC
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