Mardi 11 octobre 2016 S’intéressant à tous les cinémas de patrimoine, le festival Lumière défriche un terrain quasiment vierge et a le bon goût de sortir du purgatoire des auteurs avant qu’il ne soit trop tard. Après le regretté Michael Cimino et Ted Kotcheff, c’est au...
On se (re)fait une toile ? Lumière sur les classiques
Par Vincent Raymond
Publié Mardi 11 octobre 2016 - 1498 lectures
Photo : © DR
Full metal jacket
De Stanley Kubrick
Grâce à la magie réparatrice du numérique, les classiques du cinéma retrouvent de l’éclat, une nouvelle jeunesse et surtout le chemin des (très) grands écrans. Parce qu’il en programme chaque année, le Festival Lumière participe à la renaissance de ces films sauvés, en encourageant le public à les découvrir dans des conditions optimales : celles pour lesquelles ils ont été conçus, versus ces petites lucarnes mal calibrées où l’image pixellise.
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Pour cette édition 2016, les spectateurs auront notamment le bonheur d’admirer le J’accuse (1938) de Gance — toujours d’actualité — mais aussi de poursuivre leur voyage dans l’œuvre de Costa-Gavras restaurée avec Compartiment tueurs (1965) et Un homme de trop (1967). Le western abstrait et légendaire de Marlon Brando, La Vengeance aux deux visages (1961) ou la comédie poétique méconnue de Philippe de Broca Le Roi de cœur (1966) font également partie de cette éclectique sélection — laquelle se trouve complétée par une passionnante masterclass portant sur les questions de déontologie dans la restauration de films (jeudi 13 à 11h30, Villa Lumière).
Dans le sillage de ces belles résurrections, la section “Grandes Projections” permet à des monuments opératiques de déployer à nouveau leur potentiel spectaculaire, épique, lyrique ou sentimental. Des déserts de Lawrence d’Arabie (1962) aux montagnes autrichiennes de La Mélodie du bonheur (1965), de l’ouverture sur Gershwin dans Manhattan (1979) à la fermeture sur la ritournelle du Club Mickey dans Full Metal Jacket (1987) ; des teintes acajou du Parrain (1972) aux couleurs mordorées de La Porte du Paradis (1980), tous les paysages ont rendez-vous dans l’écrin velouté des salles de cinéma, inutile donc d’aller chercher ailleurs.
Tenez, Ettore Scola vous souffle même une réplique pour rompre avec votre télé : Nous nous sommes tant aimés…
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