ARCHIE SHEPP / JEFF MILLS & E. PARISIEN / PHAROAH SANDERS 4tet au Festival Jazz à Vienne

Gagnez 2*2 places pour la soirée du 3 Juillet 2017
pour participer : Appelez le Lundi 22 à partir de 12h au 04 72 00 10 20

Archie Shepp All Star feat. Jason Moran + special guests Shabaka Hutchings & Marion Rampal

En 1960, Archie Shepp assiste à un concert de John Coltrane au Five Spot, à New York. Fasciné, il décide dans la foulée de se consacrer au saxophone ténor. Cinq ans plus tard, Shepp enregistrera finalement aux côtés de son idole. Publié en 1966, le résultat se nomme Ascension et reste un symbole de l’improvisation libre.

Outre Coltrane, Cecil Taylor et Bill Dixon sont également deux figures clés dans l’évolution du natif de Floride, par leur enracinement dans la tradition, leur recherche de nouvelles bases d’improvisation et une conscience plus politique que mystique. Dès 1963, il fonde avec Don Cherry et John Tchicai le New York Contemporary Five. Grâce à l’entremise de John Coltrane, Shepp signe ensuite avec Impulse pour une série d’albums qui sont aujourd’hui des classiques. Ainsi le chef-d’œuvre Fire Music (1965), à la fois sauvage et sophistiqué, lyrique et novateur. Pour le cinquantenaire de la mort de Coltrane, disparu en 67, le plus parisien des avant-gardistes new-yorkais célèbre donc à 80 ans l’héritage du compositeur de A Love Supreme. Il s’entoure pour cela d’un fulgurant all star franco-américain (le pianiste texan Jason Moran), plus une touche anglaise en la personne du saxophoniste qui monte : Shabaka Hutchings (Sons Of Kemet).

Archie Shepp (s/vcl), Marion Rampal (vcl), Shabaka Hutchings (sax), Amir ElSaffar (tp), Jason Moran (p), Nasheet Waits (dms)

Jeff Mills / Emile Parisien

Le premier, surnommé le Wizard de Détroit, est un authentique prodige du DJing techno international. Le second, saxophoniste résolument contemporain, est à la pointe du nouveau jazz français, en duo avec Vincent Peirani ou avec son propre quintet (album Sfumato, chez Act. 2016). Le temps d’un duo éphémère, Jeff Mills et Emile Parisien échangent tout d’abord sur John Coltrane pour la série vidéo Variations (Culturebox).

Le courant éclectique passe immédiatement entre les machines de l’un et le saxophone organique de l’autre. Emile Parisien : « l’électronique n’est pas ma musique habituelle mais elle m’intéresse. Depuis que je connais Jeff, je comprends encore mieux son travail. » Et Jeff Mills d’ajouter : « en mêlant jazz et des musiques électroniques on obtient des combinaisons enivrantes. Le DJ voit la musique en plusieurs dimensions ! ». La spiritualité de Trane se révèle rapidement l’élément moteur du projet. « Notre angle d’approche a été celui de la transe. Coltrane avait atteint cette dimension qui correspond justement à la quête des musiques électroniques. Il ne s’agit plus seulement de jazz, ni de style ! »

Ce que propose en effet le duo peut être considéré comme un genre ultime, conçu pour travailler le cortex. Dans les musiques électroniques, on sait à quel point cet effet peut être puissant. Il fait tourner toute une industrie ! Le jazz de Coltrane a montré comment atteindre une forme de liberté totale et le nirvâna.

Jeff Mills (DJ), Emile Parisien (s)

Pharoah Sanders 4tet

Une autre légende vivante du saxophone nous visite donc. Sous ce nom mystique qui définit presqu’à lui seul aujourd’hui (avec Archie Shepp, Sonny Rollins…) la sonorité du saxophone ténor dans le jazz issu des 60’s, Pharoah Sanders, 77 ans, affiche une discographie impressionnante où l’on croise Leon Thomas, David Murray ou Graham Haynes. En plus de 50 ans de carrière et pas moins de 24 albums solo, le natif de Little Rock (en 1940) a développé sur son ténor (surnommé The brass goddess) une sonorité unique et spécifique, d’une puissance hors du commun. Du free jazz au mainstream, le jeu de Sanders balance entre les octaves, se cherche une identité dans des envolées à risques, déniche des timbres inédits et des tessitures surprenantes.

Le pharaon aux allures de prince assyrien est un maître. Formé à l’impitoyable école du rhythm and blues, il se révèle dans le milieu des années 60 aux côtés de John Coltrane. 24 ans plus tard, il remporte un Grammy Award (Meilleur album de jazz instrumental, en 1989) pour l’album Blues for Coltrane: A Tribute to John Coltrane.


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