La bibliothèque, ce pilier de la démocratie que Lyon chérit
Politique Culturelle le Mardi 2 mai 2017 | par Nadja Pobel
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Chaque semaine, en un coup d'oeil, tous les programmes. un outil pratique et complet pour constituer sa semaine de sorties à Lyon
Vous inaugurez un concept de scène ouverte à la Maison des Associations...
La Maison des Associations fonctionne de manière classique : on y empile des activités, parce que les gens ont besoin de créneaux horaire pour faire leurs réunions, des répétitions... Cette maison-là, pour qu'elle mérite son nom, il fallait lui donner du sens et une identité : comment faire, comment la rendre utile aux associations au-delà des bureaux temporaires ? On en a déjà fait un lieu de vie, avec un bar, un babyfoot, on a voulu l'animer pour le rendre convivial, avec des rencontres, des cafés-débats. Maintenant, les gens qui ont une activité là-bas se croisent. De là, l'idée a germé de le mettre à disposition d'équipes émergentes dans la culture, pas forcément intégrées dans des réseaux, qui cherchent des lieux sans savoir forcément à qui s'adresser. Des gens ont besoin d'un lieu pour montrer ce qu'ils savent faire, dans le domaine de la musique mais aussi du théâtre ou de la lecture publique : tous les arts sont possibles.
On a donc équipé le lieu, pour faire de la musique. On met aussi à disposition de la communication, nos réseaux. Et on va réfléchir à ce que l'on peut faire de mieux, collectivement, pour les accompagner.
Politique Culturelle le Mardi 2 mai 2017 | par Nadja Pobel
Est-ce qu'il y a un personnel accompagnant, du coaching ?
Non. Mais il y a des gens qui parrainent. C'est de la mise à disposition de locaux. Il y a du personnel technique, aussi. On est dans l'expérimentation : en fait, on a pas un rond pour faire ça. Mais on a un équipement, un personnel attaché à la Maison des Associations. On recueillera les idées des uns et des autres pour aller plus loin derrière. Il faut co-construire, installer une régularité, on sera sur une mensuelle avec ces scènes ouvertes.
Qui peut se produire ?
Ce seront des artistes émergents. On ne veut pas concurrencer les lieux de l'arrondissement. Ce qui manque, c'est le tout premier accès, celui où il n'y a pas besoin d'être sélectionné.
Ça ne concurrence pas le circuit des Scènes découvertes initié par la mairie centrale ?
Non, je ne pense pas. On est dans une phase qui précède ça, me semble-t-il. On ne sait pas encore ce que ça va donner, mais on a senti un vrai besoin. L'idée, c'est à partir de ça d'avoir une réflexion plus large sur la ville et de voir quels enseignements on peut en tirer. On a tout un tissu qui a besoin de lieux. Souvent, dans le passé, les réponses tournaient autour d'une grande friche culturelle mise à disposition. Ça reste souvent un rêve, qui quand il se concrétise est souvent mal géré dans la durée. Je pense que l'on a une réflexion à avoir en terme de proximité, par arrondissement, et de montrer que dans des lieux déjà existants, on peut développer des concepts nouveaux. On peut toujours attendre la friche culturelle de demain, mais en attendant, il faut apporter des réponses.
Radio le Mardi 25 avril 2017 | par Sébastien Broquet
On dit que vous êtes un ardent défenseur du street art dans votre arrondissement.
C'est le fruit de rencontres. J'y vois plusieurs intérêts : déjà, il y a une formidable énergie qui s'en dégage. Mur69, on les a fait intervenir à deux reprises : la première après les attentats au Bataclan, en face du cimetière de la Croix-Rousse. Je ne connaissais pas ce milieu : j'ai découvert une excellence artistique. Et une proximité avec les publics : c'était frappant, les mémés du quartier venaient voir. Et les graffeurs avaient une vraie culture du dialogue et de l'échange, y compris pour tester : j'ai vu des mamies avec les bombes, peindre sur le mur. Dans des quartiers comme le nôtre, où il y a confusion entre graffiti et tag (il ne se passe pas une semaine sans que je reçoive un courrier au sujet d'un tag), ça permettait de construire un moment pour dialoguer autour de ce thème. De dégonfler le sujet.
Le second événement, c'était sur la place des Tapis. Ça a provoqué là encore des dialogues, des questions : on est très rarement interpellés en tant que maire sur des questions artistiques, à moins de faire une expo scandaleuse en mairie... C'était la première fois que j'étais interpellé sur des questions de goûts artistiques ! Et ça déplace beaucoup de monde. Il se passe un truc. C'est intéressant. C'est aussi l'envie des gens de s'occuper plus de ce qui se passe sur l'espace public. Quand on fait des rénovations de lieux, on le voit, comme sur notre projet de Clos Jouve. Il y a un appétit des plus jeunes pour savoir ce que l'on fait de ces lieux.
Ce qui ramène aussi aux débats récents avec les skateurs, au sujet de la place de la Comédie.
Exactement. C'est une réflexion que j'ai, sur tous ces sujets. Lors de notre grande concertation pour la place des Tapis, à aucun moment, nous sommes entrés en contact avec les skateurs. Cette place a été pensée, mais les usages se sont complètement transformés. C'est devenu un spot de skate, dans une cohabitation harmonieuse : j'ai dû recevoir un seul courrier en trois ans. La seule connerie que l'on a faite, c'est que l'on n'a pas discuté en amont avec les utilisateurs, on n'a donc pas pensé à la protection de l'espace tel que l'on aurait pu le faire.
Place de la Comédie, c'est ce que l'on a fait : on a eu des propos un peu polémiques, c'était un peu voulu de notre part et ça a mobilisé les skateurs. Ça a marché : on s'est mis autour de la table pour discuter. Et j'ai découvert qu'ils avaient plein de bonnes idées, ce ne sont pas des fous furieux. Pour que l'espace soit aménagé avec des bons matériaux, que ça dure et que ça ne dérange personne. On va travailler avec eux aussi pour le Clos Jouve. À la Ville, on avait un temps de retard là-dessus : on n'avait jamais dialogué avec eux. On doit dialoguer avec les gens du skate, du street art...
Maison des Associations
28 rue Denfert-Rochereau, 4e
Vous inaugurez un concept de scène ouverte à la Maison des Associations...
La Maison des Associations fonctionne de manière classique : on y empile des activités, parce que les gens ont besoin de créneaux horaire pour faire leurs réunions, des répétitions... Cette maison-là, pour qu'elle mérite son nom, il fallait lui donner du sens et une identité : comment faire, comment la rendre utile aux associations au-delà des bureaux temporaires ? On en a déjà fait un lieu de vie, avec un bar, un babyfoot, on a voulu l'animer pour le rendre convivial, avec des rencontres, des cafés-débats. Maintenant, les gens qui ont une activité là-bas se croisent. De là, l'idée a germé de le mettre à disposition d'équipes émergentes dans la culture, pas forcément intégrées dans des réseaux, qui cherchent des lieux sans savoir forcément à qui s'adresser. Des gens ont besoin d'un lieu pour montrer ce qu'ils savent faire, dans le domaine de la musique mais aussi du théâtre ou de la lecture publique : tous les arts sont possibles.
On a donc équipé le lieu, pour faire de la musique. On met aussi à disposition de la communication, nos réseaux. Et on va réfléchir à ce que l'on peut faire de mieux, collectivement, pour les accompagner.
Politique Culturelle le Mardi 2 mai 2017 | par Nadja Pobel
Est-ce qu'il y a un personnel accompagnant, du coaching ?
Non. Mais il y a des gens qui parrainent. C'est de la mise à disposition de locaux. Il y a du personnel technique, aussi. On est dans l'expérimentation : en fait, on a pas un rond pour faire ça. Mais on a un équipement, un personnel attaché à la Maison des Associations. On recueillera les idées des uns et des autres pour aller plus loin derrière. Il faut co-construire, installer une régularité, on sera sur une mensuelle avec ces scènes ouvertes.
Qui peut se produire ?
Ce seront des artistes émergents. On ne veut pas concurrencer les lieux de l'arrondissement. Ce qui manque, c'est le tout premier accès, celui où il n'y a pas besoin d'être sélectionné.
Ça ne concurrence pas le circuit des Scènes découvertes initié par la mairie centrale ?
Non, je ne pense pas. On est dans une phase qui précède ça, me semble-t-il. On ne sait pas encore ce que ça va donner, mais on a senti un vrai besoin. L'idée, c'est à partir de ça d'avoir une réflexion plus large sur la ville et de voir quels enseignements on peut en tirer. On a tout un tissu qui a besoin de lieux. Souvent, dans le passé, les réponses tournaient autour d'une grande friche culturelle mise à disposition. Ça reste souvent un rêve, qui quand il se concrétise est souvent mal géré dans la durée. Je pense que l'on a une réflexion à avoir en terme de proximité, par arrondissement, et de montrer que dans des lieux déjà existants, on peut développer des concepts nouveaux. On peut toujours attendre la friche culturelle de demain, mais en attendant, il faut apporter des réponses.
On dit que vous êtes un ardent défenseur du street art dans votre arrondissement.
C'est le fruit de rencontres. J'y vois plusieurs intérêts : déjà, il y a une formidable énergie qui s'en dégage. Mur69, on les a fait intervenir à deux reprises : la première après les attentats au Bataclan, en face du cimetière de la Croix-Rousse. Je ne connaissais pas ce milieu : j'ai découvert une excellence artistique. Et une proximité avec les publics : c'était frappant, les mémés du quartier venaient voir. Et les graffeurs avaient une vraie culture du dialogue et de l'échange, y compris pour tester : j'ai vu des mamies avec les bombes, peindre sur le mur. Dans des quartiers comme le nôtre, où il y a confusion entre graffiti et tag (il ne se passe pas une semaine sans que je reçoive un courrier au sujet d'un tag), ça permettait de construire un moment pour dialoguer autour de ce thème. De dégonfler le sujet.
Le second événement, c'était sur la place des Tapis. Ça a provoqué là encore des dialogues, des questions : on est très rarement interpellés en tant que maire sur des questions artistiques, à moins de faire une expo scandaleuse en mairie... C'était la première fois que j'étais interpellé sur des questions de goûts artistiques ! Et ça déplace beaucoup de monde. Il se passe un truc. C'est intéressant. C'est aussi l'envie des gens de s'occuper plus de ce qui se passe sur l'espace public. Quand on fait des rénovations de lieux, on le voit, comme sur notre projet de Clos Jouve. Il y a un appétit des plus jeunes pour savoir ce que l'on fait de ces lieux.
Radio le Mardi 25 avril 2017 | par Sébastien Broquet
Ce qui ramène aussi aux débats récents avec les skateurs, au sujet de la place de la Comédie.
Exactement. C'est une réflexion que j'ai, sur tous ces sujets. Lors de notre grande concertation pour la place des Tapis, à aucun moment, nous sommes entrés en contact avec les skateurs. Cette place a été pensée, mais les usages se sont complètement transformés. C'est devenu un spot de skate, dans une cohabitation harmonieuse : j'ai dû recevoir un seul courrier en trois ans. La seule connerie que l'on a faite, c'est que l'on n'a pas discuté en amont avec les utilisateurs, on n'a donc pas pensé à la protection de l'espace tel que l'on aurait pu le faire.
Place de la Comédie, c'est ce que l'on a fait : on a eu des propos un peu polémiques, c'était un peu voulu de notre part et ça a mobilisé les skateurs. Ça a marché : on s'est mis autour de la table pour discuter. Et j'ai découvert qu'ils avaient plein de bonnes idées, ce ne sont pas des fous furieux. Pour que l'espace soit aménagé avec des bons matériaux, que ça dure et que ça ne dérange personne. On va travailler avec eux aussi pour le Clos Jouve. À la Ville, on avait un temps de retard là-dessus : on n'avait jamais dialogué avec eux. On doit dialoguer avec les gens du skate, du street art...
Maison des Associations
28 rue Denfert-Rochereau, 4e
Crédit Photo : © DR
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