LE LIFTING DE GISÈLE

Danse / Prenez un ballet classique de référence. Dépecez-le, hachez-le menu. Passez le tout au mixeur et videz la substance obtenue sur scène. Voilà comment pourrait être résumé le travail effectué par Garry Stewart avec Giselle. Pour les profanes, Giselle n’est pas que le nom de votre charmante voisine du dessus, mais aussi celui d’un ballet classique sorti de l’imagination de Théophile Gautier, créé pour la première fois en 1841 sur la scène de l’opéra de Paris. Depuis, il est devenu un symbole du romantisme, véhiculant un imaginaire extrêmement fort. Une matière en or pour l’Australian Dance Theatre de Garry Stewart, l’une des plus prestigieuses compagnies australiennes qui s’était déjà illustrée mondialement il y a 7 ans avec Birdbrain, une déconstruction du Lac des Cygnes. Plus récemment, on se souvient de son passage remarqué à la Rampe en novembre 2006 avec Held. Revoilà donc Stewart, avec sa nouvelle création sobrement intitulée G ; manière de rappeler qu’il n’a gardé que l’essence - la première lettre - du ballet évoquant la légende des Willis, ces jeunes filles mortes sans époux qui hantent les bois la nuit venue. Pendant une heure, les danseurs traversent la scène avec énergie, représentant de façon non-linéaire les étapes de Giselle. Derrière, un écran vert électrique explique des bouts du récit, mais finit vite par être un élément à part entière de la chorégraphie. Une chorégraphie intense, fougueuse, moderne, mélange savoureux d’exigence classique et de recherche contemporaine. AM

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