Mardi 18 février 2020 Danseuse ayant travaillé avec les plus grands chorégraphes, Julie Guibert prend la tête du Ballet de l'Opéra.
LE LIFTING DE GISÈLE
Par Dorotée Aznar
Publié Jeudi 23 octobre 2008 - 1519 lectures
Danse / Prenez un ballet classique de référence. Dépecez-le, hachez-le menu. Passez le tout au mixeur et videz la substance obtenue sur scène. Voilà comment pourrait être résumé le travail effectué par Garry Stewart avec Giselle. Pour les profanes, Giselle n’est pas que le nom de votre charmante voisine du dessus, mais aussi celui d’un ballet classique sorti de l’imagination de Théophile Gautier, créé pour la première fois en 1841 sur la scène de l’opéra de Paris. Depuis, il est devenu un symbole du romantisme, véhiculant un imaginaire extrêmement fort. Une matière en or pour l’Australian Dance Theatre de Garry Stewart, l’une des plus prestigieuses compagnies australiennes qui s’était déjà illustrée mondialement il y a 7 ans avec Birdbrain, une déconstruction du Lac des Cygnes. Plus récemment, on se souvient de son passage remarqué à la Rampe en novembre 2006 avec Held. Revoilà donc Stewart, avec sa nouvelle création sobrement intitulée G ; manière de rappeler qu’il n’a gardé que l’essence - la première lettre - du ballet évoquant la légende des Willis, ces jeunes filles mortes sans époux qui hantent les bois la nuit venue. Pendant une heure, les danseurs traversent la scène avec énergie, représentant de façon non-linéaire les étapes de Giselle. Derrière, un écran vert électrique explique des bouts du récit, mais finit vite par être un élément à part entière de la chorégraphie. Une chorégraphie intense, fougueuse, moderne, mélange savoureux d’exigence classique et de recherche contemporaine. AM
pour aller plus loin
vous serez sans doute intéressé par...
Mardi 14 octobre 2014 L'installation faite de bric et de broc (d'objets récupérés surtout) est devenue un langage à part entière dans le domaine de l'art contemporain. Comme Sarah (...)
Jeudi 21 juin 2012 Peu à peu, se dessine au cœur du Forez un festival qui monte qui monte qui monte… Entendez par là que L’Estival de la Bâtie, né l’an dernier de la fusion des (...)
Vendredi 31 octobre 2008 Théâtre / Est-il triste ? Doit-il faire rire ? Est-il le reflet plus ou moins déformé de son créateur ? Anne Gaillard tente de répondre à ces questions en explorant la mythique figure du clown. Sans nez rouge.
Nadja Pobel