Les 15 expos de la rentrée

DAEV MOMO

L’artiste plasticien américain DAEV MOMO est actuellement en résidence à la galerie Slika qui est transformée, pour cette occasion, en un véritable atelier et lieu de performances.
L’artiste réalise chaque jour une fresque différente sur les murs de la galerie pour enfin les recouvrir entièrement. Il promet une immersion totale dans un travail à la fois abstrait, brut, exaltant, aux couleurs saturées, marqué par des motifs vibrants et magnétiques. Ouverte au public pendant la résidence, la galerie présentera son état final pour une exposition qui débute ce jeudi 21 septembre.

À la galerie Slika, jusqu’au 7 octobre

 

Thomas Henriot


Artiste-voyageur (Etats-Unis, Liban, Inde, Brésil, Japon…), influencé par les techniques anciennes de dessin d’Extrême-Orient, Thomas Henriot fait voyager, aussi, sa pratique : dessins au sol, dessins dans l’espace public, prise en compte des enjeux sociétaux des lieux dans lesquels il intervient…. La Galerie Houg présente un Solo show de l’artiste, et Thomas Henriot exposera aussi à la Fondation Bullukian, en dialogue avec une autre artiste pratiquant le dessin, Camille Chastang, dans une expo nommée Avant que ne fanent les fleurs.

À la galerie Houg jusqu’au 21 octobre et à la Fodation Bullukian, jusqu’au 16 décembre

 

Charlotte Vitaioli, entre peinture et chanson


Jeune artiste diplômée des Beaux-Arts de Quimper en 2011, Charlotte Vitaioli s’est inspirée, pour son exposition à la BF15, d’une chanson de Serge Gainsbourg, La Noyée. Point de départ d’une petite comédie musicale en quatre chants Pop que l’artiste performera lors du vernissage et dont on pourra découvrir ensuite une captation vidéo, ainsi que des éléments de décors peints. Charlotte Vitaioli désignant ses peintures comme des « peintures d’amour », sur le modèle des « chansons d’amour ».

À la BF15, jusqu’au 4 novembre

 

Johann Rivat


Découvert en 2015 lors d’une Biennale à l’Institut d’Art Contemporain, Johann Rivat nous avait alors impressionné par l’énergie de ses peintures montrant des scènes de révoltes urbaines… Il revient à Lyon pour une exposition personnelle, Blowing in the wind, à la galerie Regard Sud avec un travail un peu différent : l’artiste peint toujours sur de grandes toiles non encadrées, mais ses motifs s’avèrent être plus oniriques, fantasmagoriques ou poétiques… Avec pour point de départ essentiel, la couleur ! « Johann Rivat entremêle les références, mêle réalité et fiction, brouille les pistes historiques et géographiques, s’amuse à nous perdre dans nos propres souvenirs. Le temps devient cyclique, les lieux identiques, les mêmes événements se répètent, sempiternellement. Où sommes-nous ? Quand sommes-nous ? Cet instant, ne l’avons-nous pas déjà vécu ? » écrit la critique d’art Morgane Ogé.

À la galerie Regard Sud, jusqu’au 18 novembre

 

Inde(s) au pluriel


Pour sa nouvelle exposition collective Inde(s) au pluriel, la galerie photo Le Réverbère a choisi de présenter six photographes avec des inédits pour William Klein, Bernard Plossu, Marc Riboud et Denis Roche et deux invités Françoise Nuñez (représentée par Camera Obscura) et Raghu Rai* (photographe indien représenté par Magnum). Tous laissent libre cours à leur perception, sans protocole ni programme prémédité. L’accrochage met en dialogue le temps profond de chacun et sa poésie, dessinant ainsi une vision kaléidoscopique de ce pays qui a fasciné toute une génération. Et, en plus des "stars" de la galerie (William Klein, Bernard Plossu, Denis Roche), nous sommes heureux d’y retrouver aussi des images du canadien Serge Clément, maître du signe graphique et des reflets.

À la galerie Le Réverbère, jusqu’au 30 décembre

 

Utopies d’architectes !

On ne s’en lasse pas ! Voici que sont mises en parallèle les 5 sites remarquables, 5 utopies, conçus par des pro du béton du XXe siècle, Tony Garnier ou Le Corbusier mais aussi Môrice Leroux et Jean Renaudie, qui ont facilité la vie des simples travailleurs et leur famille en leur livrant des appartements avec un confort moderne alors inédit (chambre pour les enfants, WC individuels, salle d’eau…). Avec documents d’archives, vidéo, maquette, plans et photos, c’est l’histoire des Etats-Unis à Lyon, des Gratte-ciel à Villeurbanne, de Firminy-Vert et de la Cité des Étoiles, et aussi du site du couvent de la Tourette, qui se dessine.

Au Musée urbain Tony Garnier, jusqu'au 2 mars 2024

MAC 3

Le Musée d’art contemporain inaugure trois nouvelles expositions, consacrées respectivement au manga et ses univers connexes, aux ruines et au corps…  Illustratrice, dessinatrice, peintre, auteur de mangas, Aya Takano s'inspire de tous les arts, des estampes érotiques de la période Edo à l’impressionnisme, d’Osamu Tezuka à Gustav Klimt, des arts classiques aux arts populaires. « Sous des airs kawai, les peintures et dessins d’AYA TAKANO sont en réalité d’une complexité étonnante. Elles s’affranchissent de la morale et laissent place à l’érotisme, l’instinct et l’intuition » écrit Marilou Laneuville, commissaire de l’exposition monographique qui lui est consacrée au MAC. Elle sera accompagnée, à l’étage au-dessus, par l’artiste britannique Rebecca Ackroyd, découverte lors de la Biennale d’art contemporain 2019, qui explore l’idée de ruines et de traces du passé. Enfin, le musée présente le second volet d’"Incarnations", exploration dans les collections du musée du thème du corps. On y verra (ou reverra) des œuvres de Bruce Nauman, Edi Dubien, Claire Tabouret, ORLAN, Bernard Venet…

Au Musée d’art contemporain, du 22 septembre au 7 janvier 2024

 

Anne-Charlotte Finel


Née en 1986, diplômée des Beaux-Arts de Paris, Anne-Charlotte Finel est une artiste vidéo qui travaille dans les interstices du temps quotidien : la nuit, à l’aube, au crépuscule… Temps incertains comme sont incertains ses lieux de tournage, entre ville et campagne, ses qualités d’images, entre réalisme et abstraction, entre couleur et noir et blanc... Ses images sont lentes, oniriques, mystérieuses, et l’on sera heureux de pouvoir découvrir quelques-unes de ses œuvres vidéo récentes au Centre d’arts plastiques de Saint-Fons, pour le premier volet d’une exposition monographique (Respiro), dont le second aura lieu à Rennes ensuite. 

Au Centre d’arts plastiques de Saint-Fons, du 23 septembre au 10 novembre

 

Willem, rire du pire

Rendue possible grâce à un partenariat avec l’association lyonnaise d’éducation aux médias, Ça presse et la Bibliothèque nationale de France, une véritable rétrospective des dessins du travail de Willem s’installe à la Part-Dieu. 200 dessins ont été choisi parmi les près de 20 000 documents rassemblés par la BNF en 2016. Le dessinateur phare de Charlie hebdo et Libé est un véritable éditorialiste de son époque, crayon à la main. Que ce soit sous forme de dessins de presse, illustrations, planches de bandes dessinées, affiches, carnets de voyage, reportages dessinés, l’expo retrace tout son parcours dont sa consoeur Coco dit en 2021, à Libé justement : « Willem, c’est le réel, l’actualité avec sa gravité, ses despotes, ses curés, ses barbus, ses pollueurs, ses cons et j’en passe. L’humour de Willem transcende toute cette merde et vous la jette à la gueule pour que vous sentiez comme ça pue. Alors vous riez. »

À la Bibliothèque municipale de la Part-Dieu, du 12 octobre au 3 février 2024

 

Tarek Atoui

Né à Beyrouth en 1980, vivant en France, Tarek Atoui a suivi une formation au Conservatoire de Reims et a sorti un album solo en 2015, Mort aux vaches (aux sons pour le moins expérimentaux !). IL se rapproche ensuite du monde de la performance et des arts sonores. Compositeur électro-acoustique, il conçoit des instruments à la fois artisanaux (céramique, métal, bois) et électroniques. Fort de ses nombreux voyages à travers le monde, il appréhende une nouvelle manière de faire de la musique, moins institutionnelle, plus libérée. Son travail oscille entre performances, concerts, conférences et ateliers. Attaché au travail collaboratif, il intègre souvent d’autres personnes dans ses performances. L’Institut d’art contemporain lui consacre une importante exposition monographique qui se déclinera en trois axes : exposition, espaces de pédagogie, temps performatifs. Un tout que l’artiste conçoit comme un organisme vivant, entre art et musique.

À l'Institut d’Art Contemporain à Villeurbanne, du 13 octobre au 28 janvier 2024

 

À nos amours

Ce n’est pas le chef d’oeuvre de Pialat mais une expo conçue par le Palais de la Découverte de Paris et adaptée pour le musée des Confluences qui prend la place de « Nous els fleuves ». Il s’agit de montrer la diversité des attachements amoureux, familiaux et amicaux avec des entrées sociologiques, artistiques et scientifiques au travers de 135 objets comme une œuvre d’Annette Messager (Sleeping Heart), la photo portrait de Malala Yousafzai, militant du droit des femmes au Pakistan ou une statuette féminine du Nigeria datée d’avant 1893. De septembre à mars, et dans une salle plus petite, se tiendra Terra incognita, sur l’Antarctique.

Au Musée des Confluences, du 20 octobre au 25 août 2024

 

Eliott Erwitt, une rétrospective

Né à Paris en 1926, vivant aux Etats-Unis depuis 1941, le photographe Eliott Erwitt a produit bien des images devenues célèbres : des portraits de Marylin Monroe pendant le tournage du film The Misfits, un tête à tête taurin entre Kroutchev et Nixon en 1959, un couple d’amoureux que l’on voit s’embrasser dans le rétroviseur de leur voiture, les portraits d’improbables caniches et autres créatures canines… Erwitt est sans doute l’œil le plus cocasse et le plus drôle de l’histoire de la photographie, lui qui écrivait d’ailleurs : « Je dirais que le plus important pour une photographie c’est de susciter des émotions, de faire rire ou pleurer, ou les deux à la fois. ». L’anecdote voudrait que pour ses prises de vue canines, il suive chiens et propriétaires en aboyant, ou que pour ses portraits posés il utilise un klaxon pour surprendre ses sujets ! Toute une rétrospective lui sera consacrée bientôt à la Sucrière.

À La Sucrière, du 21 octobre au 17 mars 2024

 

Jean Moulin. Les voies de la liberté

Dans un parcours en huit parties, le CHRD, lieu même où Jean Moulin fut interrogé par la Gestapo, retrace toute la vie de ce préfet grand Résistant, de son enfance à son arrestation à Caluire le 21 juin 1943. Avec des témoignages, récits, biographies, archives, peintures, dessins, correspondances, ce passionnant musée (dont le hall d’accueil et la librairie ont été rénové cet été) se devait de « panthéoniser » cette figure majeure et inspiratrice de notre Histoire, 80 ans après sa mort le 8 juillet 1943 dans le train qui le déporte en Allemagne, sans qu’il n’ait livré aucun de ses secrets.

Au CHRD, du 30 nov au 26 mai 2024

 

Formes de la ruine

La nouvelle exposition du Musée des beaux-arts s’annonce pour le moins ambitieuse : explorer tous les aspects et tous les rapports qu’on a pu avoir, selon les époques et selon les civilisations, avec les ruines d’une civilisation antérieure ! Le parcours se dépliera comme une sorte de périple des ruines, un dialogue continu entre les civilisations autour de quatre thèmes : la mémoire et l’oubli, l’équilibre entre nature et culture, le lien entre le matériel et l’immatériel, la tension entre présent et futur… Parmi les artistes annoncés, on pourra voir des œuvres de Victor Hugo, de Goya, d’Otto Dix, Piranèse… Ou encore la série de photos de Mathieu Pernod des villes dévastées par la guerre en Syrie.

Au Musée des Beaux-arts, du 1er décembre au 3 mars 2024

 

Le musée ambulant. Lectures de Miyzaki

Le musée de l’Imprimerie se lance dans une expo Miyazaki au printemps. Mais pas une expo officielle émanant des studios Ghibli. L’idée est de présenter des auteur·ices dont les textes ou images ont inspiré les films de l’iconique Japonais et ainsi interroger ce qui en fait leur force visuelle et graphique. Avant cela, du 24 novembre au 25 février, 3 petites expos sont rassemblées consacrées à la poétesse Emily Dinckinson, à la restitution du travail des artistes en résidence au musée et surtout à Michel Lepetitdidier, ce designer graphique français qui par exemple a signé l’identité visuelle du Louvre. Enfin, avant fermeture pour travaux, le musée fera de la place au meilleur d’entre tous, Jean-Luc Godard, fin 2024, ce cinéaste qui a tant joué avec la graphie dans ses génériques (entre autres !).

Au musée de l’Imprimerie, du 12 avril au 22 septembre 2024

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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