De Michel Leclerc (Fr, 1h42) avec Jean-Pierre Bacri, Mathieu Amalric, Valeria Golino...
Strictement considéré comme un objet illustrant le principe de résilience, ce film présente au moins trois intérêts. D'abord, on y voit Bacri camper un dépressif doux en phase de reconstruction, passant une grande partie de son temps à raccommoder une enfance écorchée et à sourire — ce qui vaut d'être souligné.
Ensuite, Michel Leclerc remonte la pente après son tragique Télé Gaucho (2011), même s'il est encore loin d'avoir retrouvé le niveau du Nom des gens (2010). Laborieuse, sa convalescence emprunte ici le chemin d'une adaptation aux faux airs de polar métaphysique ; une sorte de roman d'apprentissage pour homme dans la force de l'âge, dont la tension se dissout, hélas, trop vite.
Enfin, sans rapport avec la première séquence, citation (volontaire ?) de Y a-t-il un pilote dans l'avion ? (1980), le troisième impact positif se borne à un constat : on ressort du film avec une mélodie entraînante de Vincent Delerm en tête. Tout arrive... VR