Festival / Des œuvres à profusion sur le net, des plateformes de téléchargement à gogo... comment naviguer sur la toile et s'y retrouver ? Comment y inscrire ses productions ? L'association Artischaud veut donner des outils pour comprendre les enjeux du numérique via un festival consacré à la culture libre.
«La libre diffusion pour tous est désormais un acquis avec l'accession massive de chacun à Internet, note Didier Guillon-Cottard, le coordinateur du festival. Nous devons désormais réfléchir à la culture par tous, puisque chacun peut laisser sur la toile des images, des textes, de la musique». L'équipe organisatrice, qui se présente comme anti-Hadopi, a convié des représentants politiques de plusieurs partis, pour une table ronde le 24 octobre (à 14 heures) à la MJC Monplaisir afin d’envisager des modèles de gestion inédits pour toutes ces ressources et d’inventer un autre modèle économique.
«Lors de l'invention de l'imprimerie, la fonction des moines copistes a été sérieusement remise en cause, mais cet outil moderne a permis de dupliquer des savoirs pour le plus grand nombre. Internet provoque un peu le même bouleversement mais les pouvoirs publics s'intéressent davantage au modèle ancien – comme l'industrie du disque - qu'aux conséquences et au nouvel écosystème à structurer», remarque Didier Guillon-Cottard. Plateforme de réflexion, le festival Artischaud se veut également un événement festif avec du théâtre, de la danse, des concerts (l'électro de Mr Sushisooshamp, la folk d'Angil et Lonah) et du cinéma. Le film ‘Paulo Arnakao’ (récompensé par le prix Mickael Kael au festival de Quend du film grolandais), téléchargeable gratuitement sur le net, sera projeté à l'Atelier des Canulars (Lyon 7e). Nadja Pobel
Festival Artischaud, du 18 au 24 oct
