À chaque jour, sa sortie. En journée ou en soirée. Dehors ou dedans (oui on peut s'aérer la tête à la maison). Gratuit ou pas. Voici des idées.
Lundi 24 juillet / Electro
Il y a dans la musique de Thylacine quelque chose qui l'a toujours fait osciller entre le carnet de voyages et la musique classique à pulsion cinématographique. Enfonçant le clou de cette tendance, l'électronicien s'accompagne cette fois d'un orchestre avec celui du Conservatoire à Rayonnement Régional. Le voyage risque de valoir le détour.
Aux Nuits de Fourvière, à 21h30 ; 37€
Mardi 25 juillet / Expo
Pour son exposition de fin de saison, la galerie Henri Chartier a confié à l’association Point Contemporain (plateforme de diffusion de l’art contemporain) d’en imaginer le contenu. Au seuil de l’ombre réunit une dizaine d’artistes de toutes générations, travaillant aussi bien la sculpture, le dessin que la peinture. On y découvre de nombreuses œuvres fort intéressantes comme les deux petites toiles d’Hervé Ic montrant des dormeurs traversés de leurs rêves et de leurs fantasmes, une chouette signée Lionel Sabatté, les lignes de mains sculptées enchevêtrées de Barbara Leclercq…
À la Galerie Henri Chartier jusqu’au samedi 29 juillet. Ouvert mar de 14h à 19h, de mer à sam de 11h à 19h
Mercredi 26 juillet / FILM DE LA SEMAINE
Maroc. Mère célibataire d’un grand adolescent prénommé Selim, Fatima-Zahra est auréolée d’une odeur de soufre jusque dans sa propre famille. Obligée de partir à la cloche de bois, elle arrive avec son fils à Tanger, dans l’espoir de recommencer leur étrange vie à deux. Mais à quel prix ?
Présenté en compétition lors du dernier festival Écrans Mixtes où il a décroché le Grand Prix, ce road movie, emmené par la solaire Aïcha Tebbae, ne ment pas sur son titre : certains (et surtout certaines) doivent payer à vie des “fautes“ dont ils ne sont pas responsables, subir jusqu’au trépas l’opprobre sans se plaindre, voire le transmettre à leur descendance… Un siècle plus tard et de l’autre côté de la Méditerranée, on n’est pas si loin de certains films de Pagnol. Bien sûr, la question de la sexualité est ici plus ouvertement abordée — et notamment son versant tarifé, perçue comme une possibilité d’émancipation autant qu’un miroir aux alouettes. En effet, Selim se trouve un amant européen qui l’emploie dans son riad… mais le “remet à sa place“ lorsque son légitime débarque. Comme sa mère, il se retrouve ravalé au rang d’objet de divertissement périssable dans cette société gouvernée par l’hypocrisie.
De Fyzal Boulifa (Fr.-Bel.-Mar, 1h41) avec Aïcha Tebbae, Abdellah El Hajjouji, Antoine Reinartz…
Jeudi 27 juillet / Bistrot-vélo
Il aura mis du temps pour s’amarrer (l’annonce avait été faite début 2022), mais le Velcroc est enfin à quai. Ce bistrot-vélo a remplacé, quai Sarrail, l’ancien club de strip tease Bus Paradise. On y vient désormais faire réparer son biclou et boire coup ou goûter les douceurs du resto libanais Aklé (à l’heure du déjeuner et du dîner). Aux commandes de ce projet : l’agence food Nomad Kitchens associée à l’asso des Ateliers de l’audace — qui œuvre à l’insertion professionnelle par la mécanique du cycle. Le problème, c’est qu'une fois avachi en terrasse en plein cagnard, on n’a plus franchement la force d’enfourcher son deux roues pour aller rider…
Velcroc, 18 quai Sarrail
Bar ouvert du lundi au mercredi de midi à minuit, du jeudi au samedi de midi à 1h et le dimanche de 10h à 23h
Atelier ouvert du mardi au vendredi de 9h30 à 18h et le samedi de 10h à 19h
Vendredi 28 juillet / Voyage musical
Chaque année, les Nuits de Fourvière proposent plusieurs voyages musicaux nocturnes à thématique géographique dont les pays d'Amérique latine sont bien souvent des destinations privilégiées. Ici, départ pour le Mexique sous l'angle de la Cumbia dont le pays est l'une des maisons d'adoption (à l'origine c'est une musique colombienne). En vedette notamment Lila Downs, l'une des grandes artisanes du retour de la musique mexicaine sur la scène internationale.
Aux Nuits de Fourvière, à 20h ; 25€
Samedi 29 juillet / Cinéma
Techniquement, le carnaval se déroule à l’occasion du Mardi gras ce qui fait que le prochain se tiendra… le 13 février 2024. En attendant, ce documentaire de 1h25 présenté en VOSTF nous en laisse entrevoir l’espoir et le rêve. D’autant qu’il est guetté par les habitants d’un village du Nordeste brésilien, travaillant comme des forçats pour fabriquer des jeans (20 millions de paires sortent de leurs ateliers par an) et qui malgré tout peinent à joindre les deux bouts pour se payer leur voyage vers les paillettes, la fête et l’océan. Un film qui s’inscrit dans le cadre du cycle de projections estivales du Rize en résonance avec l’exposition « Ça se trame à Villeurbanne » (voir sortie du 8 août).
Au Rize, à 11h ; entrée libre
Dimanche 30 juillet / Bassins
Il va falloir se lever tôt et anticiper un chouia le réveil parce que le temps d’allumer la télé et la box, ça en sera fini du 50m nage libre messieurs des championnats du monde de natation qui se déroulent à Fukuoka. C’est que le petit (1, 90m !) dernier des Manaudou, Florent de son prénom, nous bluffe. Champion olympique en 2012 aux Jeux de Londres à 21 ans, il a ensuite fait des pauses, notamment en évoluant à un niveau pro en handball. Mais toujours, pour les rendez-vous majeurs, il revient en trombe. À un an des JO de Paris, et à un mois de ce Mondial, il a signé rien moins que la meilleure performance mondiale de l’année le 15 juin dernier en 21”56. Même pas le temps de dire plouf.
50 m nage libre Hommes, sur France Télévision, à 6h du matin
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