Dans les coulisses de la soirée Forsythe

En tant que chercheur, je me trouve souvent devant l'ordinateur en train d'étudier la danse des molécules. Le soir venu, c'est un autre monde de danse qui m'intéresse et m'attire à l'Opéra pour voir les danseurs de son Ballet. Quelle chance donc d'être invité derrière le rideau pour voir comment une œuvre prend forme ! Richard Lavery

Comme Alice, nous sommes passés à travers le miroir pour nous retrouver dans un lieu rempli de lumière, au-dessus des toits de Lyon. Il s'agit de la grande salle de répétition du Ballet de l'Opéra, sous la verrière de Jean Nouvel au 11e étage de l'Opéra. Nous avons la chance d'assister à la préparation d'une pièce de William Forsythe, Steptext.

Les danseurs, trois couples, sont en train de s'échauffer en s'étirant (j'aimerais avoir le dixième de leur souplesse !). Quelques minutes plus tard, la répétition commence. Mouvement par mouvement la pièce se construit. On essaie, parfois ça marche tout de suite, parfois il faut chercher pour trouver comment placer la main, comment tourner le corps. Les danseurs sont concentrés, mais ce n'est pas une salle de cours. On travaille ensemble, ça rigole beaucoup et, parfois, un mouvement difficile se termine par une chute et des rires (quelques bleus de plus).

Puis le lapin blanc apparait et nous amène dans les profondeurs, au niveau -5, où se trouve une autre salle de répétition. Mais cette fois l'environnement change : la lumière du soleil est remplacée par des spots intenses et nous sommes plongés dans un monde de béton et d'acier.

La danse change aussi, la salle est remplie de plusieurs rangées de tables rectangulaires. Les trois couples sont remplacés par une quinzaine de danseurs qui travaillent une autre pièce de Forsythe, One Flat Thing: Reproduced. Cette pièce est plus complexe. Les danseurs forment des groupes mouvants. Il passent d'une table à l'autre, au-dessus, en dessous, parfois avec des mouvements violents et saccadés. Les couleurs et les corps se mélangent avec des cris et des coups.

Trop vite notre visite arrive à son terme. Nous devons quitter ce lieu fascinant et retourner de l'autre côté de la scène. Pour quelques heures, nous avons vu des œuvres en création, nous avons partagé un instant de la vie des danseurs et, en discutant avec eux, nous avons compris l'énergie et la passion qui sont nécessaires pour nous permettre de rêver encore au lever du rideau.

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