La Grande Fugue - En immersion dans la création d'un ballet

Par Anne-Charlotte Mesnier - Vendredi 14 octobre, nous avons été invités pour découvrir l'envers des décors de l'Opéra de Lyon grâce à une coopération avec le Petit Bulletin.

Nous attendons, amateurs journalistes, photographes, vidéastes et dessinateurs, devant l’entrée des artistes. Nous attendons là, impatients. Pierre-Henri Alquier et Nadja Pobel nous ouvrent les portes de l’opéra. Nous nous présentons rapidement, faisons part tour à tour de notre enthousiasme. Certains découvrent le lieu quand d’autres ont eu la chance de s’y être déjà rendus.

Pour commencer, nous embarquons dans un ascenseur à plus de dix étages. Nous descendons au niveau le plus bas et découvrons l’envers des décors. Là sont entassés tous types d’objets fabriqués sur mesure pour la scène. Par ici on aperçoit les écrans grâce auxquels les danseurs peuvent garder un œil sur le maître du ballet pendant la pièce. Une véritable scène repose au sous-sol de l’opéra. Elle accueille les répétitions des danseurs, musiciens et chanteurs et permet d’effectuer les réglages techniques.

Après avoir flâné entre tous ces décors, nous remontons à la surface. Nous passons à côté de la scène de l’opéra, théâtre à l’italienne moderne au cœur d’une enceinte classique. Seuls les murs extérieurs sont d’époque.

Nous grimpons ensuite au dixième étage où nous nous engouffrons dans la salle de répétition des danseurs de l’Opéra de Lyon. Pieds nus, tentant de rester discrets tout en cachant notre admiration, nous rampons sur le côté pour nous installer sur les tapis de danse. Nous assistons à un spectacle grandiose. La vue plongeante sur l’Hôtel de Ville et ses dorures, le dôme ouvert sur le quartier de la Croix Rousse, la musique de Beethoven guidant les étirements des danseurs nous transportent dans un autre espace temps.

Accrochés aux pieds des danseurs, nos yeux ne savent plus où se poser. Nous assistons à une répétition du ballet La Grande Fugue, chorégraphié par Lucinda Childs pour douze danseurs. Entre arabesques, déboulés et fouettés, les interprètent essoufflés comptent : ils comptent les temps de la musique pour tenir la cadence élevée et stricte de la chorégraphe. En couple puis seuls, ils déambulent, sautent et tournent sous le dôme majestueux. La difficulté physique du ballet se lit sur leur corps et leurs expressions du visage. Les corps sont courbés, souples puis raides. Tous les muscles sont sollicités. Les danseurs s’aident et se reprennent entre eux. L’apprentissage de la chorégraphie se fait grâce à la cohésion du groupe et la répétition millimétrée des mouvements. Une atmosphère de grâce et de persévérance règne dans cet endroit hors du temps.

Pour clore l’après-midi, nous avons la chance de partager un petit moment avec deux danseuses de la compagnie. Elles témoignent de la grande rigueur que demande leur métier. Le changement perpétuel de style et de chorégraphe les oblige à explorer de nouveaux aspects de la danse et de nouvelles manières de s’exprimer.

Cette expérience de spectateur fût une immersion au cœur de la création. Nos yeux ont photographié des images inédites hautement poétiques.

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