Quand on pense à Lyon et à la gastronomie, on imagine avant tout une quenelle de brochet ou des bugnes. Mais la cuisine locale s’internationalise depuis longtemps et les restaurants proposant d’autres cuisines sont de plus en plus nombreux. Parmi eux, découvrons les restaurants tunisiens, qui promeuvent à la fois gastronomie et culture.
Quand on se promène dans le quartier de la Guill’, on ne peut pas échapper au mélange cosmopolite qui se déploie autour de nous. Magasins ou restaurants, les références à d’autres pays sont nombreuses à chaque coin de rue. Et c’est dans ce quartier qu’a ouvert il y a quelques années Le Tanit, un établissement qui propose des spécialités tunisiennes et orientales. Son nom fait référence à une déesse qui symbolise la fertilité et la croissance, et le lien avec le contenu de nos assiettes s’impose comme une évidence.
Couscous, mloukhia, merguez et grillades, les plats locaux sont déclinés sous toutes leurs formes, des entrées aux desserts. Le restaurant propose également des soirées tunisiennes régulières. C’est l’occasion de se réunir pour la communauté locale. Mais c’est aussi un bon moyen de découvrir une autre culture pour les plus curieux !
Le Tanit n’est pas le seul restaurant tunisien à Lyon. Un peu plus loin, rue Paul Bert, se trouve L’Oasis. La référence au pays du Jasmin est plus directe. Couscous, tajine, chorba, thé à la menthe, tout est prévu pour recréer une ambiance tunisienne dans notre assiette. Les visiteurs apprécient tout particulièrement le couscous préparé par le chef, une spécialité connue dans le monde entier. Mais c’est toujours un régal lorsqu’il est bien fait.
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On peut aussi citer un troisième restaurant : Le Tataouine, qui porte le nom de cette ville du sud de la Tunisie considérée comme la porte du désert. Cet autre établissement nous met tout de suite dans l’ambiance du pays du Jasmin, avec des drapeaux tunisiens visibles de tous les côtés et un dromadaire sur le logo du restaurant. Et si cela ne vous suffit pas, il vous reste à goûter les plats. Ici aussi, couscous et merguez sont de la partie. Mais vous retrouverez aussi des mets moins connus comme l’ojja tunisienne, la salade mechouia ou encore le bouzalouf.
Plusieurs autres restaurants ont ouvert ces dernières années dans l’agglomération lyonnaise, à Villeurbanne (Sidi Bou, Délices de Sfax) ou encore à Saint-Fons (La Palme, La Rose de Tunis). Ce sont autant d’invitations à goûter des plats parfois méconnus, ou à comparer les différentes saveurs du couscous ou de la chorba, selon le cuisinier et ses habitudes. Car on sait tous qu'il existe autant de types de couscous que de cuisiniers. Et cela n’a rien de surprenant, quand on sait à quel point l’agglomération lyonnaise aime s’intéresser à des cuisines venues d’ailleurs.
Une forte communauté tunisienne
Mais alors, pourquoi une telle concentration de restaurants tunisiens à Lyon ? On peut expliquer cela par la forte communauté tunisienne qui réside dans la région. Avec plus de 700 000 ressortissants en France, les Tunisiens sont nombreux dans le pays, et principalement dans les grandes villes. A Lyon, on retrouve notamment le Consulat de Tunisie, une association culturelle franco-tunisienne, mais aussi le réseau des professionnels franco-tunisiens ou encore une association d’aide aux étudiants tunisiens.
Que ce soit pour développer les relations commerciales, aider les Tunisiens vivant à Lyon ou pour promouvoir la culture et la cuisine du pays du Jasmin dans la cité de Paul Bocuse, la communauté est très active. La culture tunisienne est souvent mise en avant, par exemple avec l’exposition récente sur le peintre Thameur Mejri. Rien de surprenant, donc, à ce qu’on trouve autant de restaurants tunisiens dans la région lyonnaise.
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Et ce d’autant plus que Lyon est une ville tournée vers le monde. L’Office du tourisme de la ville estime qu’environ 1, 5 million de personnes ont visité les musées de la ville en 2022. Les hôtels, qui ont comptabilisé environ 5 millions de nuitées, recensent 38 % de touristes étrangers parmi les personnes hébergées à Lyon. Un chiffre élevé qui confirme l’attractivité de la capitale des Gaules, tant pour le tourisme d’affaires que pour les loisirs. Et ce n'est pas prêt de s'arrêter.
Une ville facilement accessible par avion
L’un des avantages de Lyon est que la ville est à portée de vol de nombreuses destinations, notamment de la Tunisie. Par exemple, les vols de Tunis à Lyon, peu chers, durent seulement deux heures environ. Ce court temps encourage à faire une rapide escapade dans la capitale des Gaules.
D’ailleurs, de Tunis à Lyon, il n’y a qu’un pas. En remontant à l’Antiquité, on s’aperçoit que les deux cités, Carthage et Lugdunum, étaient des places fortes sous l’Empire romain. Passer d’une ville à l’autre de nos jours n’est finalement que la continuité d’une histoire vieille de plus de 2000 ans.
L’autre point commun des deux villes est évidemment la cuisine. Bien que les plats soient différents d’un côté à l’autre de la Méditerranée, Tunis et Lyon partagent la culture du bien-manger. Lyon n’a pas été baptisée capitale de la gastronomie par hasard, et il est aussi difficile de rester impassible devant un bon plat de couscous, une mloukhia ou une chorba tunisienne. La cuisine traditionnelle est l’une des clés de l’identité des deux villes et une bonne façon de les rapprocher. On trouve des saveurs différentes, mais un même goût pour ce qui est bon.
