Tacocat : chromosome XX Files

Tacocat + Taulard

Le Périscope

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Pop / Le féminisme toujours en bandoulière, les filles (et le garçon) de Tacocat reviennent en mode rouleau compresseur bubble-gum avec Lost Time, album porté par la figure pop de l'agent Dana Scully. Tremble Périscope, les filles sont de retour en ville.

Quelque chose fascine les rockeuses dans la figure de Dana Scully (la rousse sceptique d'X-Files). On se souvient par exemple de Cerys Matthews de Catatonia invoquant l'agent du FBI chargée des "affaires classées" et son paranoïaque de partenaire, Fox Mulder ; chanson qui était en fait le récit d'une histoire d'amour qui eut méritée d'être démêlée par Mulder & Scully, en fait.

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Mais ce qui plaît sans doute aux filles de Tacocat qui lui dressent carrément un autel avec le single Dana Catherine Scully sur leur dernier album Lost Time, c'est l'indépendance d'esprit de l'enquêteuse. De même que cette particularité, rare dans les séries américaines, de ne pas s'offrir à son partenaire masculin dès le deuxième épisode, jusqu'à faire de la question de cet amour platonique un enjeu de tension du récit. Mais surtout, d'être une girl next door et une femme accomplie regardant le monde pour ce qu'il est en dépit de cette croyance en forme de croix qui lui pend autour du coup. Une sceptique qui croit, une croyante qui doute, et surtout une femme qui ne cherche pas à être ce qu'elle n'est pas pour briller dans le regard de l'autre — l'autre étant l'homme — voilà Dana Scully.

Les yeux de Dana

Et voilà Tacocat, jeunes filles pratiquant la bubble-gum pop (certes de plus en plus punkie) mais à l'envers de la séduction neuneu qui est l'apanage du genre — de la bubble-gum qui a ses règles et ne s'en cache pas, FDP (pour "First Day Period") succède ainsi à Crimson Wave sur ce sujet toujours tourné en dérision.
Les mecs peuvent bien venir avec leur guimauve, leurs lâchetés et leurs discours éculés, il leur en cuira car, chez elles, la réaction précède toujours l'action (You Can't fire me, I quit).

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Ce qui ne veut pas dire que ces filles que l'ont peut difficilement ne pas qualifier de féministes et de combattantes de la misogynie — ce qui ne les empêche pas d'évoluer avec un guitariste mâle — soient vaccinées contre l'amour et dépourvues de faiblesses. C'est juste que dans leur vie up tempo et voyant le monde "à travers les yeux de Dana Katherine Scully" elles n'ont pas de temps à perdre. « The world is ending » chantent-elle sur I Love Seattle, avant d'ajouter « Yeah, Yeah we already know ». Quand le temps presse, il faut aller à l'essentiel. Et la lucidité, comme l'humour, aident beaucoup.

Tacocat
Au Périscope le mardi 10 mai

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