Dirty Old one man band, Something's wrong, Graveyard shift, Bad ingredients, Nothin' but blood, The Bad Testament. Rien qu'à recenser les titres de la plupart de ses albums, on ne peut que constater à quel point l'auteur de l'emblématique chanson Blood sweat & Murder, Scott H. Biram, en concert au Disorder Club le 3 juin, a un penchant sérieux pour la mauvaiseté, le côté obscur de la force blues, ne nous promettant, que de la sueur et des larmes.
Avec en bon churchillien, un goût certain pour la vérité crûe et une capacité de résilience supérieure à la moyenne, lui qui, comme le dit la légende, qui n'en est d'ailleurs pas une, montait sur scène dans un fauteuil roulant, les jambes en quinconce, quelques semaines après un grave accident.
What doesn't kill you... chante-t-il, en nietzschéen du Texas, en clôture de son dernier album, The Bad Testament, mélange de ferveur religieuse et d'évangile de mauvaise vie, entre gospel damné, blues de bénitier souillé et country profanant ses propres racines. Pour détourner une expression bien connu, cela semble clair : quand Scott H. Biram prépare un coup, le diable met ses écouteurs et prend des notes.
Scott H Biram, lundi 3 juin à 20h au Disorder Club à Saint-Étienne