Choeur et cendres

Dans le cadre de la Biennale Musiques en scène, l’Opéra de Lyon a confié la partition de «Terre et cendres» -film d’Atiq Rahimi - à Jérôme Combier, jeune compositeur contemporain. Il en résulte un objet musical hybride entre théâtre et opéra, un petit bijou jeté, comme un pont fragile, entre deux rives, subtil mélange entre musique persane et occidentale. «J’ai écouté beaucoup de musiques afghanes et j’aime l’idée qu’elles m’imprègnent de manière sourde et imperceptible». Pour son premier opéra, le compositeur a imaginé une œuvre à mi-chemin entre deux mondes. La distribution est efficace : deux comédiens qui tiennent avec un enfant chanteur les trois rôles principaux, un petit chœur de six chanteurs - trois femmes, trois hommes - qui intervient à la manière d’un chœur antique. Un petit orchestre où la percussion tient une place prépondérante. En toute humilité, Jérôme Combier se sent dans la position du chœur, avec un regard au loin parce que, explique-t-il, «je ne comprends pas tout de cette guerre-là, cela ne fait pas partie de ma chair, je ne peux la décrire que de façon intellectuelle». Pourtant, le metteur en scène japonais Yoshi Oida et Philippe Forget à la baguette n’ont presque plus rien à faire.
PC

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